Une dotation du gouvernement central à l’Assemblée provinciale est à la base d’une crise de confiance. L’utilisation des 235 millions de FC oppose une quarantaine de députés et le bureau de cet organe. Les députés ont initié et déposé lundi une « déclaration de retrait de confiance ». Du coup, à Mbuji mayi, l’affaire de la paie du personnel administratif et des députés prend une autre tournure, constate radiookapi.net
Au total, 42 députés sur 66, toutes obédiences confondues, sont signataires de la déclaration. Celle-ci met en cause le président de l’Assemblée, la vice présidente et la questeur. Les députés leur reproche de n’avoir pas veillé au bon fonctionnement de l’Assemblée provinciale, par le fait de ne pas être à mesure de stopper une divergence d’interprétation de l’ordre de paiement entre la commission chargée de l’élaboration du plan de trésorerie et le bureau.
A la vice-présidente, les députés reprochent d’avoir permis au personnel de son cabinet d’outrager les députés, et au questeur d’avoir manifesté une incompétence dans la gestion des finances. Au demeurant, la commission de la trésorerie estimait que les 235 millions de Kinshasa devraient essentiellement servir à la pie des émoluments de deux mois. Un avis auquel le bureau s’est opposé, décidant au contraire de régler les découvertes de 30 millions de francs congolais à la banque centrale du Congo, et 25 millions au gouvernorat de province.
Cette divergence sur le plan de l’interprétation met dos à dos la majorité des députés et le président de l’Assemblée provinciale.
