Assemblée nationale : l’AMP divisée quant à la démission de Vital Kamerhe

Bureau de l'Assemblée nationale

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La démission du président de la chambre basse du parlement compte parmi les points inscrits à l’ordre du jour de la plénière de ce mercredi à l’Assemblée nationale. L’AMP se dit déterminée à faire partir Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée nationale. Une position qui ne fait cependant pas l’unanimité dans ce groupement politique, constate radiookapi.net

La majorité présidentielle a affirmé avoir mis en place des stratégies pour la plénière de ce mercredi 25 mars. Selon le vice-président du groupe parlementaire PPRD, l’honorable Aubin Minaku, il s’agira de présenter les griefs retenus à la charge de Vital Kamerhe : « Nous sommes restés constants dès le début de cette crise, jusqu’à la veille de la plénière. Si jusqu’à la dernière minute le président de l’Assemblée nationale ne démissionne pas, nous serons amenés à solliciter sa déchéance, en respectant le droit, essentiellement la constitution de la République et le règlement intérieur. Ce droit prévoit notamment le principe du contradictoire. C’est-à-dire que nous allons présenter les griefs à charge du président de l’Assemblée nationale, il va se défendre devant la plénière, il y aura débat en plénière de l’Assemblée nationale, et au terme de ce débat, nous allons voter. Ce sera un vote secret étant donné que ça concerne un individu. Au niveau de l’AMP, nous sommes prêts à aller jusqu’à ce vote pour que nous puissions, une fois pour toute, clore cette affaire. »

Toujours au sein de la majorité parlementaire cependant, d’autres députés pensent autrement. D’après le député Bitakwira, la situation politique que traverse actuellement le pays dépend de la seule volonté du chef de l’Etat.

Pour ce député AMP, la question de la démission du président de l’Assemblée nationale sera présentée en plénière et l’expression démocratique va s’exercer : « La situation politique que traverse actuellement le pays dépend maintenant de la seule volonté du chef de l’Etat, le président de la République, Joseph Kabila. Je suis entrain de croire que le président Kamerhe a suffisamment prouvé qu’il ne veut pas créer un affrontement ni politique, ni légal, avec le chef de l’Etat. Mais nous sommes entrain de voir que c’est l’entourage du chef de l’Etat qui a tendance à vouloir créer une crise pour qu’effectivement le pays recule de 20 ans, 30 ans. Mais avec la sagesse qu’on lui [le chef de l’Etat] reconnaît, toute l’opinion congolaise aujourd’hui est en train d’attendre un message particulier de sa part pour apaiser les esprits. Je me dis que c’est une plénière normale à laquelle tout le monde s’attend. L’expression démocratique va s’exercer encore une fois demain, pour qu’effectivement ce soit la constitution de la République, qui soit l’arbitre par rapport à la démission, et des autres membres du bureau, et du président de l’Assemblée nationale. »