Lubero : les FDLR encore à la charge, 17 villageois tués dont 4 enfants

Des combattants FDLR ont encore attaqué dans la nuit de vendredi à samedi deux villages du sud de Lubero, dans la province du Nord-Kivu : Luofu et Kasiki, situés à environ 200 kilomètres de Goma. Des attaques simultanées dont le bilan, selon des sources administratives locales, est de 17 personnes tuées, et plus de 300 maisons incendiées, rapporte radiookapi.net

D’après les habitants contactés sur place, c’est vers 21h, heure locale, que les combattants rwandais des FDLR ont attaqué les deux villages. Au cours de leur assaut simultané qui a duré près de 4 heures, 250 maisons ont été incendiées à Luofu, alors qu’à Kasiki, plus de 50 autres maisons ont également été brûlées. Le nombre de morts au cours de cette attaque est de 7 à Luofu, dont 4 enfants, tous calcinés dans les maisons brûlées, et de 10 personnes à Kasiki. La société civile locale déplore la passivité des militaires FARDC déployés dans ce secteur. Ces derniers auraient pris la fuite devant les assaillants, affirme cette source. Allégation confirmée par le député provincial Muhindu Nzangi, élu de Lubero, joint ce même jour à partir de Butembo. « Notre armée a pris fuite après une débâcle qui frise la trahison, puisque dans un village comme Luofu, qui est presque la base mobile des opérations au sud de Lubero, ils sont attaqués, et il n’y a même pas une moindre résistance pour la protection de la population », s’est-il étonné.

Un responsable des FARDC contacté sur place, a indiqué pour sa part que ses hommes ont fait ce qu’ils pouvaient. Il a ajouté qu’il est présentement à Luofu pour voir comment les renforcer davantage. Pour l’instant, les habitants de ces deux villages ont fui en brousse et d’autres se sont retranchés dans la cité voisine de Kaina.

De son côté, suite à ces attaques, la Monuc a décidé de redéployer une base mobile dans la localité de Luofo, en renfort aux FARDC. Selon son porte-parole au Nord-Kivu, c’est depuis le 12 avril dernier que la Monuc, qui avait une petite base temporaire dans cette localité, avait dû la déplacer dans une autre localité de la même zone en raison de la menace que les FDLR faisaient peser sur les populations civiles.