Assemblée Nationale : les députés veulent voter des lois, mais aussi contraindre le gouvernement

Attitude des députés lors d'une plénière

Attitude des députés lors d'une plénière

Le calendrier de la session ordinaire d’avril a été adoptée à l’assemblée nationale, au cours de la 1ère plénière présidée lundi par le nouveau bureau. Une trentaine de matières sont prévues, notamment la reforme de la justice, les conventions internationales ainsi que la décentralisation, rapporte radiookapi.net

Certains députés estiment que la loi sur la Commission électorale nationale indépendante est aussi une priorité. Pour d’autres, les décisions parlementaires doivent désormais mieux s’imposer au gouvernement.
Pour Martin Mukonkole, député national, la loi sur la Ceni, Commission électorale nationale indépendante, est la plus urgente parce que la RDC doit organiser les élections locales : « Nous ne voulons pas continuer à organiser les élections avec l’ancienne configuration de la CEI. Il y a toutes les lois ayant trait à la décentralisation, nous voyons l’effectivité de la retenue des 40%, sur la mise en place des nouvelles provinces. Et parmi les matières urgentes aussi, nous voyons toutes les lois ayant trait à la mise en place du mécanisme de la justice, sans oublier cette loi ayant trait à la reforme de la police, des services de sécurité et de l’armée. »

Quant à l’honorable Clément Kanku, il estime que parlement devrait accorder la même priorité, autant aux lois qu’au contrôle des recommandations faites au gouvernement : « Nous devons, aujourd’hui, mettre le gouvernement devant ses responsabilités, pour que le travail du député n’apparaît pas comme des décisions sans lendemain, une comédie que les gens seraient entrain de jouer, alors que la population veut avoir des résultats. Sinon, ça sert à quoi de faire des lois qui ne seront jamais respectées et de l’exécution desquelles le gouvernement n’aurait pas à répondre. . »

Dans son mot d’introduction de la plénière de lundi, le nouveau président de l’Assemblée Nationale, Evariste Boshab, affirme qu’il compte mettre à profit le temps qui reste avant la clôture de cette session ordinaire pour traiter les matière les plus essentielles, afin d’éviter la tenue d’une session extraordinaire.