Goma : traque des FDLR, la société civile veut leur rapatriement et non leur dispersion dans les forêts

Bagarre entre FDLR dans un village au Kivu

Bagarre entre FDLR dans un village au Kivu

La société civile du Nord-Kivu déplore la détérioration de la situation sécuritaire actuelle dans plusieurs localités à l’intérieur de la province, depuis les opérations de traque contre des FDLR. Dans une déclaration faite lundi à Goma, sa coordination recommande au gouvernement congolais de planifier ces opérations de manière à éviter la dispersion des FDLR dans les forêts, rapporte radiookapi.net

« Nous sommes rendus compte que les opérations qui sont menées sur le terrain ne sont pas en train d’aboutir à des résultats souhaités, et attendus, tel que le gouvernement et la population congolaise le souhaitent actuellement », explique Jason Luneno, président de la société civile du Nord-Kivurn Tout d’abord, poursuit-il, la société civile veut que les opérations qui sont planifiées contre les FDLR faites de sorte qu’elles amènent les FDLR à s’orienter vers les camps de la Monuc en vue de leur rapatriement. Car, la société civile s’est rendue copte qu’on est en train d’attaquer les FDLR, de les disperser dans les forêts. Une fois dans la forêt, les FDLR deviennent plus agressifs, fait constater M. Luneno

Contacté, le ministre Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, indique que le gouvernement tient compte de préoccupations de la société civile : « Le gouvernement comprend très bien les appréhensions du représentant de la société civile. Ce que le gouvernement fait n’est en rien différent de ce que la société civile recherche. Il n’est pas intervenu là pour le plaisir d’intervenir ou pour maltraiter la population. Le gouvernement, lorsqu’il intervient, c’est au secours de la population »

Le ministre Mende se veut plus explicite : « Les Interahamwe doivent être poussés vers des zones de désarmement. Le gouvernement doit appliquer la loi et il essaie de limiter les dégâts. Les militaires savent ce qu’ils font. Ils ont la mission de protéger la population. Les dommages collatéraux ne sont pas dus à la volonté expresse de nos militaires qui viennent secourir leurs compatriotes, qui meurent même lorsqu’ils secourent les gens, il y a plus d’ une dizaine qui sont morts récemment »