Bukavu : les groupes armés se désengagent du programme Amani, mais dans une totale confusion

Des rebelles FRF à Minembwe

Des rebelles FRF à Minembwe

C’est la cacophonie parmi les groupes armés du Sud Kivu. Leurs responsables ont adressé une lettre au coordinateur national du Programme Amani, avec copies aux différentes autorités tant nationales que provinciales, dans laquelle ils annoncent la suspension de leur participation au processus de désengagement et d’intégration en cours, exprimant des revendications sur certaines promesses non réalisées par le gouvernement, constate radiookapi.net

Cependant, ces revendications ne vont pas toutes dans le même sens. De plus, un des responsables dont la signature figure sur la lettre nie y avoir apposé sa signature, bien qu’il soit au courant de son contenu.
Les signataires expriment leur mécontentement à propos de la non libération des leurs prisonniers, du non octroi des frais de désengagement et de certaines primes, de la discrimination dans la représentation des groupes armés au comité national de suivi et dans la hiérarchie militaire des opérations en cours dans le Sud-Kivu. Ils demandent, enfin, à leurs troupes de suspendre leur entrée dans le processus de désengagement et rappellent en brousse ceux qui s’y trouvent déjà.

Certains de ces responsables nient avoir signé cette lettre. Ils affirment vouloir continuer à respecter leur engagement, mais du bout des pieds, tant que certaines revendications ne sont acceptées.
Cependant, les commandants des camps de regroupement et d’intégration de Luberizi et de Kalehe ont déclaré n’avoir constaté aucune désertion au sein des éléments qui sont déjà dans leurs camps respectifs.

Quant au responsable du Programme Amani/Sud Kivu, il déclare que les signataires de cette lettre ne sont pas représentatifs du commandement des différents groupes armés et que le processus continue dans les centres de regroupement de la province.