Kinshasa : 1ère rencontre gouvernement et délégués des groupes armés du Nord et du Sud-Kivu

Délégués des groupes armés du Kivu à Naïrobi

Délégués des groupes armés du Kivu à Naïrobi

La 1ère rencontre officielle entre les délégués des groupes armés du Nord et Sud-Kivu et le gouvernement a eu lieu mardi dans la capitale. Une rencontre dirigée par le ministre de la coopération régionale, Raymond Tshibanda, en présence du gouverneur du Nord Kivu. Objectif, discuter des modalités de mise en œuvre des accords signés entre les deux parties à Goma, le 23 mars dernier. Pour les groupes armés du Nord-Kivu, la question de l’amnistie a été l’une des plus satisfaisantes, rapporte radiookapi.net

Lors de cette première rencontre, plusieurs points on été à l’ordre du jour, dont la mutation de ces groupes armés en partis politiques.

Le rapporteur du comité national de suivi, l’Abbé Jean- Bosco Babala, rapporte les différents points évoqués lors de cette rencontre : « Nous avons passé en revue les points de l’accord qui les concernent. La première chose, c’est d’abord l’état de la question de leur passage de groupes armés à partis politiques. [Ensuite] la question de la libération des prisonniers, celle du retour des déplacés et des réfugiés. Je crois qu’ils étaient globalement satisfaits de ce qui s’est fait. Nous avons également abordé la question des zones sinistrées. Ils étaient bien informés qu’ils allaient jouer un rôle important là dedans. Il y a eu la question, très importante également, des comités locaux de conciliation. La question de l’amnistie était la plus facile étant donné que la loi a été votée par le Parlement et le Sénat, et promulguée par le chef de l’Etat. »

Du côté des délégués de ces groupes armés, cette question de l’amnistie a été justement un des premiers points satisfaisants.

Leur rapporteur, Isaac Akili Biamungu, est d’ailleurs formel à ce sujet. Selon lui, la promulgation de cette loi n’est en aucun cas le cautionnement de l’impunité : « Nous aimerions et souhaiterions voir l’exécution de la loi sur l’amnistie, qui a été promulguée par le chef de l’Etat, entrer en vigueur. Car, même sur la loi, le dernier article stipule que la loi entre en vigueur à la date de sa signature. Il y a des infractions qui ne relèvent que de la compétence des tribunaux internationaux et qui n’est pas affaire de la justice congolaise. S’il y a des gens qui portent sur leurs mains de telles infractions, ils sont responsables et doivent aller répondre à la cour pénale internationale. »