Luofu : les FDLR ont violé 44 personnes en deux mois

Cette recrudescence des violences sexuelles est dénoncée par l’ONG « Ubakaji Watesa Jamaa », basée dans la localité de Luofu, au sud du territoire de Lubero. Cette ONG locale de défense des droits de la femme attribue ces viols aux rebelles rwandais des FDLR encore actifs dans la contrée, ainsi qu’à certains militaires incontrôlés. Elle demande aux autorités administratives, militaires et judiciaires de tout mettre en oeuvre pour sécuriser la contrée, rapporte radiookapi.net

44 cas de viol ont été enregistrés dans cette localité en l’espace de deux mois, selon les statistiques livrées par l’ONG « Ubakaji Watesa Jamaa ». Dans son rapport publié le week-end dernier, cette ONG affirme que les victimes de violences sexuelles dans cette localité sont aussi bien des femmes que des enfants. Elle indique en outre que les victimes sont violées aux champs, sur le chemin des sources d’eau, ou même lors d’attaques contre le village.

L’ONG « Ubakaji Watesa Jamaa » rappelle que dans la nuit du 17 au 18 avril dernier, Luofu a été attaqué par des FDLR. Ils ont brûlé les maisons et pillé les biens. 18 personnes, dont 7 femmes, ont été tuées.

Le président de la société civile de Lubero, José Balikidogo, confirme les faits. Selon lui, la population a besoin de sécurité. En effet, explique-t-il, les activités champêtres tournent au ralenti du fait que les femmes ne vont plus au champ de peur d’être violées.