Bukavu : loi d’amnistie, Radhoski conteste la libération précipitée de certains criminels

Quelques éléments des groupes armés

Quelques éléments des groupes armés

« Il faut stopper la libération des criminels de droit commun sous couvert de la loi d’amnistie pour faits de guerre et faits insurrectionnels ». C’est en ces termes que le Réseau des associations des droits de l’homme du Sud Kivu, Radhoski, s’est exprimé, dans une déclaration qu’il vient de publier, rapporte radiookapi.net

Le Réseau conteste la libération précipitée de certains éléments des groupes armés qui figurent dans les listes présentées par les états major de ceux-ci. Car selon le Réseau, des personnes jugées et condamnées pour viols et assassinats figurent également sur cette liste. rnRaphaël Wakenge coordonnateur du Radhoski, exprime sa crainte à radiookapi.net : « On ne peut amnistier des personnes que pour des faits de guerre et faits insurrectionnels. C’est curieux que dans ces listes aujourd’hui, on puisse retrouver même des criminels de droit commun. Sur la liste de Bukavu, il y a 46 personnes dites amnistiables, et c’est là que se pose le problème, effectivement, parce qu’il faut vraiment qu’au niveau de la justice on voit qui est amnistiable et qui ne l’est pas pour vraiment répondre au contenu de la loi d’amnistie »

Les mêmes propos figurent dans une autre déclaration de la coalition Congolaise Justice transitionnelle du Sud-Kivu sortie ce même mercredi. Cette déclaration indique qu’il y a une mauvaise interprétation de la loi d’amnistie qui risque d’innocenter certains auteurs des crimes dans le pays.