Walikale : situation humanitaire préoccupante pour près de 94 000 déplacés

D’après l’administrateur du territoire de Walikale, 93. 995 déplacés ont fui leurs villages et se sont réfugiés à Walikale centre. Victimes des violences et des pillages des FDLR, ces populations vivent dans la panique et dans un dénuement total, avec leurs familles d’accueil. C’est aussi le constat fait mercredi dernier par une délégation du gouvernement provincial qui a apporté une assistance en vivres à ces déplacés, rapporte radiookapi.net

Pour l’administrateur de Walikale, la situation sécuritaire reste précaire dans plusieurs localités. Jusqu’ici, on a enregistré 18.664 familles hébergées seulement au chef-lieu du territoire sans compter les morts, les blessés ainsi que les victimes des violences commises par les FDLR dans cette zone. Ces populations ont fui les groupements d’Ikobo, D’Ihana, de Waloa Loanda et Waloa waruba , Waloa Yungu et Kibua où sont localisés les FDLR, indique t-il.
Toujours selon l’administrateur Tshishiku Dieudonné, cette population vit dans une grande panique et une pauvreté totale avec les familles d’accueil. Il ajoute que plusieurs cas de diarrhée et autres maladies sont déjà enregistrés. Il en appelle aux humanitaires pour une intervention d’urgence. Sur le plan sécuritaire, l’administrateur Dieudonné Tshishiku Mutoke souhaite que la présence des FARDC soit renforcée pour rassurer la population : « La population est en train de vivre dans une panique généralisée, depuis les attaques des FDLR dans beaucoup de villages. Parmi ces déplacés, il y en a dont les maisons ont été incendiées et d’autres qui ont perdu tous leurs biens. Pour le moment, demander à ces familles de regagner leurs villages, c’est les exposer… »rnLe ministre provincial de l’Intérieur Mutete Mundenga a conduit une délégation sur place pour s’enquérir de la situation. Près de 8 tonnes des vivres et non vivres ont été remises à cette population sinistrée.
Par ailleurs, d’autres populations sont prises en otage dans la brousse par des FDLR et vivent dans des conditions difficiles, a déclaré l’autorité locale de Walikale.