Rusthuru : les FDLR frappent encore sur l’axe Kiwanja-Nyamilima

Kiwanja déserté par la population en janvier 2009

Kiwanja déserté par la population en janvier 2009

Des attaques ont été menées dans la nuit de samedi à dimanche sur l’axe Kiwanja-Nyamilima, en territoire de Rutshuru, par des éléments armés identifiés comme des FDLR. Bilan de ces attaques : un policier tué, des villages pillés et un camion brûlé, rapporte radiookapi.net

Les rebelles hutus rwandais auraient déployé de plus en plus des troupes dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Ce qui explique l’insécurité observée ces derniers jours, surtout dans la chefferie de Binza. Selon les sources, les pillages de la dernière nuit attribués à ces rebelles ont commencé à Katwiguru, à 25 kilomètres du chef lieu du territoire de Rutshuru, sur l’axe Kiwanja-Nyamilima. Avant cette besogne, les assaillants avaient coupé la route pour dépouiller de leurs bien les marchands à bord des véhicules à destination de Kisharo sur le même axe.

Plus tôt dans la soirée, d’autres commerçants en provenance du marché de Nyamilima ont été interceptés par des hommes armés. Le camion à bord duquel ils voyageaient et leurs biens ont été brûlés. Un habitant de Kisahro témoigne : « A trois kilomètres de Kisharo, en allant vers Nyamilima, des hommes armés ont incendié un véhicule de M. Oswald. Après, vers 18h, il y a eu beaucoup de coups de feu au niveau de Kisharo centre. » Le bilan humain de ces attaques fait état d’un policier territorial tué.

Alerté, le contingent de la Monuc basé a Nyamilima est intervenu pour sécuriser le village jusqu’ au matin, alors que les éléments FARDC tentaient de poursuivre les assaillants dans leur retranchement.

Pour sa part, la population de la région s’inquiète de l’insécurité de plus en plus grandissante qui pèse sur elle et estime que l’effectif FARDC qui y est déployé est insuffisant. Selon le commandant des opérations (FARDC), l’agressivité des FDLR contre les populations est due à des pertes qu’elles sont en train de subir pendant les opérations en cours. Toutefois, le commandement des opérations souligne que quelques éléments congolais réfractaires à l’intégration seraient complices de ces FDLR pour entretenir l’insécurité. Malgré cela, les FARDC sont engagées sans relâche à tenter de contrôler totalement la situation, a fait savoir la même source.