Nyamilima : insécurité permanente à cause des FDLR

Plusieurs attaques ont été menées sur l’axe Kiwanja-Nyamilima en territoire de Rutshuru dans la nuit de samedi à dimanche par des éléments armés identifiés aux FDLR. Un Véhicule a été brûlé, des camions et villages pillés par ces éléments armés. Ces derniers auraient déployé de plus en plus des troupes dans cette partie du Nord-Kivu. Ce qui contribue à entretenir l’insécurité dans la chefferie de Binza. Les habitants demandent que les troupes congolaises soient renforcées pour leur sécurité. De leur coté, les responsables militaires qui disent prendre une bonne note de cet appel, invitent les populations de cette contrée de cesser toute collaboration avec les milices, rapporte radiookapi.net

Les scènes de pillage de ce samedi ont commencé à Katwiguru, à 25 kilomètres du chef lieu du territoire de Rutshuru, sur l’axe Kiwanja-Nyamilima. Déjà de bonne heure, le village a été pillé par les FDLR. C’était avant que ces mêmes éléments ne coupent la route pour piller les véhicules des marchands qui se rendaient au marché de Kisharo, sur le même axe.

Vers le soir, les commerçants et autres marchands à bord d’un camion en provenance du même marché pour Nyamilima ont été surpris par les hommes armés .Le camion et les biens ont été brûlés par les assaillants, tel que le témoigne cet habitant de Kisharo que nous avons joint au téléphone : « A 3 kilomètres de Kisharo, en allant vers Nyamilima, les hommes armés ont incendié un véhicule de Mr Oswald. Apres, vers 18 heures, il y a eu beaucoup de coup de balles au niveau de Kisharo centre. »

Au cours de ces attaques un policier territorial a été tué. Alerté, le contingent de la Monuc basé à Nyamilima est intervenu pour sécuriser le village jusqu’ au matin, alors que les éléments FARDC tentaient de poursuivre les milices dans leur retranchement.

Mais la population estime que l’effectif des FARDC n’est pas suffisant face à l’agressivité des FDLR. Une agressivité qui se justifie, selon le commandant des opérations, par les pertes infligées par les FARDC aux troupes FDLR pendant les opérations en cours. Le commandement des opérations mentionne que quelques éléments des congolais, réfractaires à l’intégration, seraient complices dans cette insécurité. Mais la même autorité se dit engagée sans relâche à tenter de contrôler totalement la situation.