Abolition de la peine de mort : la RDC souscrit avec des préalables

Prisonniers du CPRK

Prisonniers du CPRK

Pour le ministre de la justice, il s’agit d’une abolition responsable. Il l’a dit mercredi au cours d’un séminaire de formation des journalistes à Kinshasa. Le professeur Luzolo Bambi explique qu’il y a des préalables pour parvenir à cette abolition, notamment la préparation à la rééducation des masses, l’assainissement des mœurs judiciaires, le renforcement des effectifs de la police, rapporte radiookapi.net

Sur le plan de principe, la RDC est dans le moratoire depuis dix ans.
La constitution de 2006, dit le ministre, est venue constitutionnellement suspendre la peine de mort : « Nous acceptons le principe. Mais nous devons rapidement reformer notre système pénitentiaire. Nos prisons sont devenues des mouroirs et méritent d’être réhabilitées », précise le Garde des Sceaux congolais.
La vice-présidente du Sénat italien dit avoir compris la position du gouvernement congolais qui s’est engagé dans un processus. Toutefois, Emma Bonino fait savoir qu’un Etat démocratique ne se comporte pas en un criminel. D’après elle, La RDC est appelée à passer du moratoire de fait au moratoire légal. « Il y a certes des reformes pénitentiaires à entreprendre pour ce faire. Le Congo post conflit doit devenir le témoin d’un nouvel humanisme », plaide Mme Bonino.

Ce séminaire de formation, rappelons-le, est organisé par une ONG italienne en partenariat avec le gouvernement italien et l’UNPC (Union natioale de la presse du Congo). Il a débuté hier par une conférence sur la campagne contre la peine de mort. Le but étant de sensibiliser le législateur congolais à légaliser le moratoire sur la peine de mort.