Sud-Kivu : comment combattre l’exploitation des minerais du sang ?

La province du Sud Kivu

La province du Sud Kivu

Il faut, pour le secteur minier de la province du Sud-Kivu, rendre la commercialisation des minerais transparente. L’option avait déjà été levée à la suite du panel de l’Onu qui accuse les activités minières dans cette partie de la RDC, notamment l’exploitation de la cassitérite et du coltan, d’être la principale cause des guerres dans les deux Kivu. C’est dans le cadre de la recherche des solutions à cette problématique que les opérateurs locaux du secteur minier, publics et privés ainsi que la société civile, se sont réunis vendredi à Bukavu, rapporte radiookapi.net

La rencontre a été initiée par une ONG locale, “Observatoire, Gouvernance et Paix”». Les participants ont surtout relevé la nécessité pour chaque opérateur de prendre sa responsabilité pour assainir le domaine minier du Sud-Kivu. Un domaine qui est frappé par le rapport du panel de l’Onu du cachet des minerais de sang parce que leur exploitation alimente les guerres. Faudrait-il appliquer le principe de Kimberley pour la cassitérite et le coltan ? Ne faudrait-il pas mettre au phénomène FDLR ?

Autant des questions que les participants se sont posées et qui ont débouché sur quelques propositions. Ainsi, pour les négociants de ces deux minerais, il faudra que le ministère provincial des Mines oblige tous les exploitants du secteur de se faire identifier et d’adhérer à la corporation professionnelle. Selon le président de négociants du Sud-Kivu, Dieudonné Basimine Bagambana, la fraude est probablement entretenue par les exploitants non reconnus. D’après lui, la corporation des négociants compte actuellement 39 membres réguliers, alors leur nombre réel est estimé à 2 000. L’idée de l’identification obligatoire de tous les négociants a été saluée par la ministre provinciale des Mines, Mme Colette Mikila.
En plus, les participants ont convenu d’encourager la publication régulière des quantités des produits achetés et exportés par les comptoirs d’achat à Bukavu. Par ailleurs, ils ont dit rester ouverts à d’autres mesures qui pourraient contribuer à l’assainissement du secteur minier dans l’Est de la République Démocratique du Congo.