Kasaï-Orientale : plaidoyer pour humaniser les conditions carcérales

Prison de lodja

Prison de lodja

La situation des prisons est alarmante au Kasaï Oriental. La province compte 16 territoires mais n’a que 8 prisons, vétustes et dépassées. L’ONG “Fraternité instrenationale des prisons” lance un appel pour que des prisons de la province revêtent un caractère humanitaire, cela, au moment où se tient à Kinshasa un atelier sur la réforme du système pénitentiaire congolais dont les travaux prennent fin le vendredi 03 Juillet prochain, rapporte radiookapi.net

Les services compétents des maisons carcérales sont ainsi contraints au regroupment des détenus dans des endroits plus exigus. A Mbuji-Mayi, la prison a été construite avec une capacité d’accueil de plus ou moins 150 personnes. A ce jour, la population carcérale y est estimée à près de 500 personnes dont plus d’un tiers est constitué des détenus. Là ou ailleurs dans la province, on peut facilement retrouver 6o personns dans une cellule. Conséquence: en cas des maladies contagieuses, tous les détemus sont touchés. Selon Claude Tshimba, directeur provincial de l’ONG “Fraternité internationale des prisons”, en dehors de la prison de Mbuji-mayi qui reçoit quand même une certaine assistance, les autres sont abandonnées à elles-mêmes et leurs condtions sont des plus pires. “ Il faut repenser la politique générale des prisons au niveau du ministère.Qu’on réfléchisse, qu’on voie qu’est ce qui peut être fait pour que les prisons puissent revêtir un caractère tout à fait humanitaire “, a déclaré ce responsable de l’ONG.
Le cas de la prison de Ngandajika, par exemple, mérite une attention particulière, selon l’abbé Vincent Lukoji : “ Ils n’ont pas d’eau, et peuvent [les détenus] passer un mois sans se laver. Ils n’ont pas de nourriture, ils n’ont pas de WC, des femmes, des hommes, des mineures ensemble, dans une piécette de plus ou moins 5 mètres sur 5.” Même tableau sombre pour le Sankuru.