Kinshasa : la déforestation en Afrique centrale inquiète

La déforestation en Afrique progresse sensiblement chaque année dans l’ordre de 12 %. Cette situation inquiète les responsables du Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE), surtout en ce qui concerne l’avenir des forêts du bassin du Congo, rapporte radiookapi.net

John Flynn, directeur du Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE / Rdc) a attiré, jeudi à Kinshasa, l’attention des Congolais sur le niveau de déforestation Afrique centrale. Au cours d’une conférence de presse, M. Flynn a axé son propos sur l’évaluation du projet CARPE 2008 en ce qui concerne l’amélioration de la gestion de la forêt et de la biodiversité dans les pays d’Afrique centrale en général et en RDC en particulier. « Le taux de déforestation arrive au niveau de 2% par an et dans 20 ans, la forêt risque de disparaître complètement. Voilà pourquoi il est important de sensibiliser les communautés urbaines qui ne vivent pas dans la vraie nature quotidiennement “, a-t-il expliqué. D’après lui, le problème ne se pose pas avec les gens qui vivent au village, principalement en forêt. Ces derniers apprécient bien leur cadre de vie et savent comment le gérer la forêt avec certains outils modernes, surtout lorsqu’ils ont des connaissances scientifiques et certaines technicités. M. Flynn a plaidé en faveur d’un cadre juridique qui permettrait de défendre les droits des communautés locales. rnPar ailleurs, l’évaluation du projet CARPE a révélé qu’en 2008, 15 millions de dollars ont été utilisés avec les partenaires internationaux, régionaux, nationaux et locaux afin de ralentir la dégradation de la forêt et éviter ainsi la disparition des espèces sauvages. De ce montant, la RDC a obtenu 5 millions de dollars. Ce fonds a servi à l’ouverture du centre scientifique pour la conservation Lomako, dans la province de l’Equateur. Ce centre sert de site pour des études menées sur les bonobos et autres espèces dans la réserve Lomako-Yokokala.