Affaire Shinkolobwe: des ONG locales confirment l'exploitation illégale des minerais radioactifs

Dans les mines congolaises

Dans les mines congolaises

Après l’Asadho Katanga, quatre ONG locales dont l’ACIDH et la Licof ainsi que la Voix des sans voix confirment l’existence d’une exploitation illégale des minerais radioactifs sur le site de Shinkolobwe, contrairement à la thèse d’une mission officielle dépêchée par le gouvernement provincial. Ces ONG exigent donc la libération sans conditions du président de l’Asadho/Katanga, rapporte radiookapi.net

Des membres de l’Asadho/Katanga, contactés par radio Okapi, affirment que la mission dépêchée par les autorités provinciales est arrivée à 20 mètres du puits principal. A cet instant là, les téléphones portables étaient déréglés et ne pouvaient ni émettre ni recevoir des appels, même celui du commandant de la 6e région militaire. Donc, estiment-ils, c’est la preuve que la radioactivité de l’endroit ne peut faire l’objet d’aucun doute. Le site de Shinkolobwe s’étend sur une superficie de près de 10 kilomètres carrés, indiquent ces ONG. Il est donc impossible de le visiter en une demi-journée, concluent-elles. D’où la nécessité d’envoyer sur place une mission neutre sur le lieu, qui pendra tout le temps nécessaire pour une conclusion crédible.

Des sources proches du ministère de l’Intérieur du Katanga indiquent, de leur côté, que l’activiste de l’Asadho/Katanga, Golden Misabiko, avait été invité pour rejoindre la mission d’enquête afin d’indiquer où se pratiquer le trafic illégal des minerais radioactifs. Il aurait refusé et aurait organisé à la place une conférence de presse, ce qui explique son interpellation par l’Agence nationale de renseignements, ANR, qui l’a transféré au parquet.

Les ONG de droits de l’homme invitent le gouvernement provincial du Katanga de ne pas recourir à des méthodes d’intimidations, mais à privilégier plutôt le droit. En clair, l’Asadho et d’autres ONG de la place signent et persistent : il y a bel et bien exploitation illégales des minerais radioactifs sur le site de Shinkolobwe.