Les détenus de la prison de Lwiza, un territoire du Kasaï-Occidental, sont à plaindre. Confrontés à des conditions de vie déplorables, ils passent plusieurs jours, voire plusieurs mois, sans être fixés sur leur sort. Ils ont fait part de leur malheur à une délégation de la Monuc qui les a visités ce lundi, rapporte radiookapi.net
Ils sont, au total, 14 détenus actuellement à la prison de Lwiza. Parmi eux, une femme. Tous sont malades et toussent. Ils dorment à même le sol. Ils mangent officiellement deux fois par semaine : le mardi et le dimanche, des jours où est organisé le marché pour récolter des produits alimentaires. En plus, aucun d’eux n’est fixé sur son sort. Cela en dépit du passage en avril dernier d’un magistrat venu de Kananga, le chef-lieu de la province. La situation a toujours été ainsi, selon la société civile locale. Quelle que soit l’infraction dont le détenu est accusé, les choses finissent généralement par l’octroi d’une liberté provisoire en contre partie du versement de quelques espèces sonnantes et trébuchantes, accuse cette société civile. Faux, rétorque l’administrateur du territoire qui annonce l’arrivée prochaine d’un magistrat pour s’occuper de ces détenus.
Notons par ailleurs que le directeur de la prison de Lwiza a été accusé d’avoir occasionné une évasion et a été ainsi suspendu par la hiérarchie.
