Uvira : la population civile s'inquiète d'éventuelles représailles des FDLR à Ndolera

Localisation Uvira

Localisation Uvira

Malgré la récupération de quelques localités par les troupes FARDC, des restrictions de mouvement sont signalées à Nyamutiri oû les femmes craignent d’être violées, rapporte radiookapi.net

Les troupes des FARDC ont, depuis le 15 juillet dernier, délogé les combattants rwandais FDLR dans le moyen plateau de Ndolera. Cela a permis à environ 40 % d’habitants sur 11 000 déplacés de regagner l’aire de santé de Ndolera. Comme c’est la période de la récolte du manioc et du riz, les activités vont bon train.
Cependant, l’inquiétude est montée d’un cran dans plusieurs villages comme Lubarika, Niamutiri, Businga, et autres oû l’on n’observe aucune présence des troupes FARDC comme le souhaite la population locale. Des restrictions de mouvement sont signalées à Nyamutiri où les femmes ne peuvent pas accéder à leurs champs, craignant d’être violées. A Ndolera, les acteurs locaux ont indiqué que les éléments FDLR connaissent la région depuis 15 ans. Ils ne se cachent pas loin de là dans la mesure oû ils parlent le dialecte des autochtones et se sont en plus mariés avec les filles de la région. On déplore toutefois la solidarité observée parmi les troupes des FARDC avec les assaillants.
Selon le commandant de la 33e brigade déployée dans la région, des mesures ont été prises du côté des FARDC pour éviter de se mêler avec la population suspecte. Il a, en outre, reconnu qu’un déploiement des troupes supplémentaires est nécessaire, notamment pour nettoyer toutes les poches de l’ennemi et occuper les espaces conquis.