Droits de l’homme : une lettre ouverte de Human Rights Watch à Adolphe Muzito

Human Rights Watch

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L’ONG internationale des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a adressé vendredi une lettre ouverte au Premier ministre congolais Adolphe Muzito. Elle réagit à la dernière conférence de presse du ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende Omalanga dont les accusations portées notamment contre elle, sont, d’après HRW, sans fondement, rapporte radiookapi.net

Dans sa correspondance au Premier ministre congolais, Human Rights Watch constate que le ton du porte-parole du gouvernement contraste avec des discussions précieuses qu’elle a eues avec des autorités congolaises. Elle cite, notamment, les échanges avec le président Joseph Kabila le 02 juillet à Goma sur les violations des droits de l’homme en RDC. L’ONG apprécie les engagements pris alors par des officiels congolais pour faire avancer la cause des droits de l’homme et de la démocratie. Mais elle affirme que ces progrès sont affaiblis par les attaques publiques faites par Lambert Mende contre les ONG des droits humains et les médias au cours de sa conférence de presse du 28 juillet. HRW rappelle au gouvernement congolais que les élections seules ne suffisent pas pour garantir une société démocratique. Il faut, en plus, un pouvoir judiciaire indépendant, un parlement dynamique, une presse libre, et une société civile expressive. L’ONG rappelle à Adolphe Muzito que le rôle de défendre les citoyens d’un pays incombe d’abord à son gouvernement. En plus, critiquer sans fondement les activistes des droits de l’homme et les journalistes qui documentent les exactions est la marque d’un gouvernement répressif, conclut Human Rights Watch.

Pour rappel, dans sa conférence de presse du 28 juillet dernier, Lambert Mende Omalanga avait accusé la RFI et trois ONG internationales dont Human Rights Watch de travailler pour la déstabilisation de la RDC.