Niangara : la cité envahie par des déplacés sans assistance

Une famille déplacée de guerre

Une famille déplacée de guerre

La cité de Niangara, à plus de 700 kilomètres de Kisangani, en Province Orientale, est prise d’assaut par des déplacés en provenance des localités avoisinantes fuyant les exactions des rebelles ougandais de la LRA. La société civile de cette cité tire la sonnette d’alarme. Ces milliers de personnes, dit-elle, sont abandonnées à elles-mêmes dans un milieu où la vie est devenue de plus en plus intenable, rapporte radiookapi.net

Le nombre de ces déplacés est estimé à plus de 30 000. Tous ont fui les attaques répétées des rebelles ougandais dans les localités avoisinantes de Niangara et de Dungu. A ce propos, Dominique Samuetu, président de la société civile de Niangara affirme que du 18 au 28 juillet dernier, ces rebelles se sont illustrés par des attaques meurtrières, notamment à Bangalu, Gutugele ainis que dans d’autres localités de la chefferie de Mandika. Les contre attaques des FARDC ont, certes, permis de tuer plusieurs de ces assaillants et d’en capturer d’autres. Mais toutes ces opérations militaires provoquent des mouvements des populations vers la cité de Niangara, souligne la même source. Certains déplacés sont reçus dans des familles d’accueil, d’autres dans quelques églises de la place, et d’autres encore sous des paillotes. Tous sont sans assistance humanitaire. « La vie est devenue intenable [à Niangara] », se plaint Dominique Samuetu qui ajoute que les paysans de la cité ne peuvent se rendre au champ de peur d’y être attaqués par des LRA.