Centre ville de Lubumbashi
Le gouvernement central vient de revoir à la hausse la rétrocession à allouer à la province du Katanga. De 48 milliards en 2 009, l’enveloppe passera à 208 milliards pour l’exercice 2 010. Un réajustement que le questeur de l’assemblée provinciale du Katanga trouve comme de la poudre aux yeux, surtout que dans ce montant, les autorités nationales de Kinshasa s’attribuent plus de la moitié au compte de fonds d’investissements, rapporte radiookapi.net
Pour le questeur Jean Manda Kansabala, le gouvernement central fait preuve de manque de volonté. Sur les 48 milliards promis comme rétrocession au Katanga en 2 009, 17 milliards de francs seulement ont été perçus au 30 juin. «On réalise plus, on rétrocède moins», se plaint le député provincial qui s’étonne que le gouvernement puisse promettre cette fois de rétrocéder plus au moment où les recettes ont diminué à la faveur de la crise financière internationale. Ce qui choque le plus le questeur de l’assemblée provinciale du Katanga, c’est le fait que Kinshasa s’attribue dans l’enveloppe à rétrocéder 152 milliards comme fonds d’investissements que le gouvernement central entend gérer seul. Ce qui est anticonstitutionne, estime-t-il. En réalité, la province du Katanga n’aura droit qu’à 55 milliards sur le chiffre nominatif de 208 milliard, fait-il voir. «C’est de la malhonnêteté», a conclu Jean Manda Kansabala.
