Jacob Zuma passe le relais à Joseph Kabila
Les rideaux sont tombés mardi soir au 29e sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Pendant six jours, successivement, experts, ministres et chefs d’Etat et de gouvernement se sont penchés sur des questions d’intégration régionale. Les travaux se sont clôturés sur une note de satisfaction des chefs d’Etat en rapport, notamment avec la situation politique dans la sous région, rapporte radiookapi.net
Pour les dirigeants de la SADC, l’évolution de la situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo, au Zimbabwe et au Losotho est positive. Concernant particulièrement le Zimbabwe, ils appellent la communauté internationale à lever toute forme de sanction contre la nation de Robert Mugabe. Cela, au regard des avancées observées dans le paysage politique de ce pays. En revanche, le Sommet de Kinshasa a maintenu la suspension contre le Madagascar jusque au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays.
Au chapitre de la sécurité alimentaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe ont constaté une amélioration de la production des céréales dans certains pays de la sous région. Ils ont néanmoins reconnu que malgré cette amélioration, beaucoup de foyers n’ont toujours pas accès à une alimentation suffisante à cause de la faiblesse de leurs revenus et des prix élevés des produits agricoles.
Le prochain Sommet de la SADC se tiendra l’année prochaine en Namibie.
L’UDPS sollicite un débat général
La clôture du 29è sommet de la SADC suscite des réactions dans les milieux politiques congolais. A l’UDPS, parti d’Etienne Tshisekedi, on salue l’appartenance de la RDC à cette communauté sous régionale. Mais pour la direction de cette formation politique, il faut un débat politique général interne avant que le Congo ne se mettre dans le programme que se sont fixés les chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC à Kinshasa. Valentin Mubake, président du comité national de l’UDPS explique : « Nous devons saluer l’appartenance de notre pays à la SADC. Cependant, le programme que les chefs d’Etat se sont fixés, qui est celui de l’ouverture du marché unique, jusqu’à la monnaie unique, nous pensons que si nous y allons à ce rythme là, et compte tenu de notre situation, nous serons tout simplement un vaste marché où les autres viendront déverser leurs produits, et nous, nous serons là des consommateurs sans aucune défense. Nous demandons aux dirigeants congolais actuels de s’ouvrir sur un débat général national sur la question, de rendre publique la feuille de route de toutes les performances attendues du pays dans le cadre de la réorganisation préalable à chaque phase de ce programme. Qu’ils ouvrent le débat général au niveau de la classe politique congolaise. »
L’AMP met en exergue le sursaut d’orgueil national
Du côté de la majorité présidentielle, on jubile. L’organisation à Kinshasa du 29e Sommet de la SADC aura donné honoré la République Démocratique du Congo, et il y a donc, de quoi en être fier. Membre de la majorité présidentielle et président du Front social des indépendants républicains (FSIR), Chérubin Okende a exprimé ses sentiments à Radio Okapi : « Nous ressentons notre sursaut d’orgueil national, dans la mesure où, c’est le Congo qui est, d’une manière globale, honoré par l’organisation de ce Sommet. Aujourd’hui, avec la problématique du changement climatique, la RDC est un enjeu majeur. Pas seulement de l’Afrique australe, mais de l’Afrique tout entière. Aussi, avec les perspectives de la mondialisation et d’intégration économique, lorsque nous essayons de prospecter les possibilités d’entrer dans une zone de libre échange, et en permettant qu’il y ait une bonne circulation des personnes et de leurs biens, je pense que ça pourra donner un plus au peuple congolais. »
