Biarritz : les avocats dénoncent la dépendance de la CPI face à certains Etats

La rencontre des Biarritz en France a réuni vendredi des juristes et surtout des avocats. Ceux-ci ont épinglé plusieurs difficultés rencontrées dans la défense des accusés dans juridictions pénales internationales . Ils ont condamné ce qu’ils appellent la dépendance des ces instances judiciaires face à certains Etats , la non ratification de plusieurs pays au statut de Rome alors qu’ils abritent des présumés auteurs des crimes et autre génocide, rapporte radiookapi.net

Plusieurs personnalités comme le premier vice-président de l’Union internationale des avocats, Pascal Morer, l’avocat de la défense devant du tribunal international pour le Rwanda Claude Jordat et d’autres encore, ont soit encouragé la montée progressive de cette justice internationale, soit regretté quelques faits. Maître Bijou Duval par exemple, avocat de Thomas Lubanga, a évoqué le problème des audiences gangrenées par des huis clos. Il a souligné que les avocats sont confrontés au problème de secret. Conséquence : le public ignore l’évolution des audiences malgré le fait que la cour recherche la protection des témoins. Il a aussi soulevé l’insuffisance de moyens pour mieux mener les enquêtes. Celles-ci sont menées d’ailleurs à des milliers de kilomètres des cabinets, sur des terrains parfois hostiles, a-t-il déclaré. Autre problème, la non adhésion de certains pays au statut de Rome. Cette question a soulevé un grand débat. Certains avocats ont évoqué la dépendance de la CPI vis-à-vis de certains Etats. D’autres ont souhaité par contre que tous les pays du monde au statut de Rome afin que les présumés auteurs des crimes soient poursuivis, car, disent-ils, d’autres grands criminels se cachent dans leurs propres pays, parce que ces Etats n’ont jamais ratifié ce traité.
Il faut noter qu’aucun avocat de Jean-Pierre Bemba ne participe à ces assises.