Expulsion des Angolais et des Congolais de Brazzaville : Lambert Mende s’explique

Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement

Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement

Il n’y a pas une crise entre Kinshasa et Luanda. C’est ce que dit Lambert Mende, ministre congolais de la Communication et médias, et porte-parole du gouvernement, à la suite de l’expulsion en cours des Angolais et des Congolais de Brazzaville en séjour irrégulier en RDC, rapporte radiookapi.net

« Si on expulsait des gens, détenteurs des visas, donc en parfaite conformité avec nos lois, on violerait les droits qui sont reconnus. Mais lorsque, on chasse des irréguliers, ce n’est pas la manifestation d’une crise. Pas plus que lorsque l’Angola chasse des irréguliers congolais, nous ne voyons une crise », déclare Mende. Il poursuit : « Nous nous préoccupons seulement des conditions d’expulsion. Il faut vraiment que nous nous mettions d’accord. Le gouvernement n’a jamais remis en cause qu’un pays expulse des étrangers qui sont entrés dans son territoire de manière irrégulière. » Plus loin, le ministre Mende précise sa pensée et fait voir que c’est par réciprocité que le gouvernement congolais a été amené à décider de l’expulsion des étrangers en séjour irrégulier sur le territoire congolais comme le sont des Congolais en Angola et au Congo Brazzaville. Mais, en plus du principe de réciprocité, la RDC tient au respect de ses lois dans le cadre de la politique de « Tolérance zéro »

« Pas seulement cela. Il y a de cela, mais il y a aussi le fait que la loi doit être appliquée. Vous savez que nous avons déclenché l’opération « Tolérance zéro », ça touche nos concitoyens, ça touche aussi des étrangers qui sont chez nous en violation de nos lois. Il faut que nos lois soient respectées. »rn rnDepuis une semaine, en effet, les services des migrations congolais (DGM) procèdent a l’expulsion des Angolais et des Congolais des Brazzaville en situation irrégulière en RDC. Mais pour les ressortissants du Congo Brazzaville, un moratoire de trois mois a été trouvé, précise Lambert Mende.