Mitwaba : tension parmi les démobilisés

Les démobilisés de Mitwaba, dans la province du Katanga fulminent de colère. Depuis juin dernier, ils n’ont pas touché leur indemnisation, soit 140 dollars par personne. Ils avaient lancé un ultimatum pour fin septembre. La Monuc a pris la menace au sérieux et a déployé depuis le 10 septembre des militaires du contingent béninois pour parer à toute éventualité, rapporte radiookapi.net

Mardi, une équipe DDR du gouvernement partie de Kinshasa est arrivée à Kamina. Avec pour mission de payer ces démobilisés ce qu’ils attendent. Ceux-ci revendiquaient, dans leur ultimatum, le paiement de la totalité de leurs droits. Mais, cette équipe n’a pas pu atteindre Mitwaba avant la fin du mois. Ce qui a énervé les ex-combattants qui s’en sont pris aux véhicules des observateurs de la Monuc par des jets de pierres. Les FARDC sont intervenues pour rétablir l’ordre. Le commandant de la brigade des forces de la Monuc au Katanga a indiqué que cette dernière (la Monuc) s’emploie à organiser un vol sur Mitwaba afin de permettre à l’équipe DDR d’arriver sur place. Cette équipe a dans ses mallettes de quoi apurer la dette vis-à-vis de démobilisés de ce territoire, a laissé entendre la même source.
Les sources ne donnent pas les détails, notamment sur le nombre de démobilisés de cette juridiction de la province. Ce qu’on peut retenir, c’est que selon l’UENPDR (Unité d’exécution du programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion, 102 000 ex-combattants ont déjà été démobilisés sur l’ensemble du territoire congolais depuis 2 004 pendant les deux premières phases du programme. L’information avait été livrée le 8 septembre dernier à Bukavu par le chef du projet UENPDR, M. Grevisse Ditend qui était en mission d’évaluation et de supervision au chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

Déjà plus de 100 000 démobilisés à travers le pays

On retiendra aussi, en ce qui concerne la province du Katanga, que près d’un millier d’enfants soldats démobilisés étaient engagés dans un programme de réinsertion sociale de l’Unicef en partenariat avec l’ONG Fondation internationale pour l’éducation et l’auto assistance (IFESH). Et qu’à la fin de ce programme en mars 2 009, la plupart de ces ex-enfants soldats s’étaient sentis abandonnés.