Lutte contre la grippe A H1N1
Les analyses contre la grippe A H1N1 sont pour le moment suspendues et les échantillons conservés au frais à l’Institut national de recherche biomédical à Kinshasa (INRB), en attendant l’achat des réactifs à l’étranger. Et pour cause, cet institut est en rupture de stock en amorces et intrants pour les analyses contre cette pandémie. C’est ce qu’ a annoncé vendredi le directeur de l’INRB, le professeur Muyembe à radiookapi.net
Selon le professeur Muyembe, l’opération d’achat de ces réactifs pourra prendre une semaine : « Nous venons d’apprendre que l’OMS a mis à la disposition… de l’argent pour commander des réactifs. Je pense que ça pourra prendre peut-être une semaine, comme ça nous allons continuer le travail »rnLe docteur Muyembe a indiqué que son Institut travaille en collaboration avec le NICD en Afrique du Sud et avec un laboratoire de Nairobi auprès desquels les échantillons peuvent être envoyés. Mais là aussi, l’opération peut pendre une semaine, le temps que ces échantillons arrivent là-bas et que les analyses soient faites et qu’on réponde. Pour le médecin, cela revient au même. « Si nous envoyons (Ndlr : les échantillons), ça doit attendre une ou deux semaines. Et si nous commandons les réactifs, ils viendront très vite et nous pouvons faire toutes ces analyses très rapidement », a-t-il conclu.
12 cas déjà déclarés en RDCrnPour appel, le premier cas avéré de cette pandémie RDC a été identifié le 15 août dernier au Katanga. Il s’est agi d’ un cadre de l’entreprise minière Tenke-Fungurume Mining (TFM) reconnu porteur du virus de la grippe A (H1N1). L’agent malade revenait d’une mission en Afrique du Sud. D’après le ministre provincial de la Santé, Prosper Kabila, ce dernier a immédiatement été pris en charge par le médecin de l’entreprise. Son cas a été analysé dans un laboratoire sud-africain qui a confirmé les symptômes, selon la même source.
Depuis lors, des cas similairess se sont multipliés àTenke Fungurume, au point où, à ce jour, la RDC compte 12 cas avérés de la grippe A, dont 11 au Katanga et un à Kinshasa. Le ministre de la Santé publique Auguste Mopipi qui a annoncé ce chiffre le 23 septembre dernier, a appelé la population au respect strict des règles d’hygiène. Il l’a invitée par ailleurs à ne pas céder à la panique car, selon lui, le gouvernement de la République a pris toutes les dispositions nécessaires pour contrôler la situation. Dans ce contexte, a-t-il renchéri, un dispositif de surveillance clinique et de laboratoire avait été renforcé dans toutes les zones de santé du pays et au niveau des frontières. Le ministre a également annoncé des mesures concrètes de prise en charge des cas éventuels. Les mesures préventives contre la grippe A, rappelle-t-on, consistent notamment à se laver régulièrement et convenablement les mains, à éviter de se rendre dans des lieux publics quand on présente des signes de type grippal, etc.
