La Conférence Episcopale Nationale du Congo, (CENCO) a condamné mercredi les actes de violence perpétrés à l’endroit des prêtres et religieux de l’archidiocèse de Bukavu la semaine dernière. Dans une déclaration datée du 7 octobre dernier à Rome, Monseigneur Nicolas Djomo, rappelle aux autorités congolaises leur obligation de protéger la population et leurs biens, rapporte radiookapi.net
Dans ce document, les évêques congolais condamnent énergiquement l’enlèvement de deux prêtres et un séminariste à la paroisse de Chiherano, la nuit du 2 au 3 octobre ainsi que le pillage du couvent des Frères Maristes à Nyangezi, la nuit du 5 au 6 octobre, dans le Sud Kivu. Les évêques congolais qualifient ces actes d’infâmes.
Les prélats catholiques estiment que ces actes ignobles ont créé un choc au sein de la population de Bukavu. La CENCO demande qu’une enquête sérieuse soit diligentée pour identifier les auteurs de ces actes et les punir.
L’Eglise est au service de tous et mérite une attention spéciale de la part des autorités politico-administratives et sécuritaires, affirment-ils dans le même document.
Porter atteinte à la vie des serviteurs de Dieu et aux infrastructures de l’Eglise, revient à porter atteinte directement à la population, ont-ils encore souligné.
« La Communauté internationale ne fait pas assez pour mettre fin à ces guerres et violences »
La cinquième Congrégation générale de la seconde Assemblée spéciale pour l’Afrique s’est déroulée, mercredi après-midi au Vatican, sous la présidence du Cardinal Théodore-Adrien Sarr.
Lors de ces assises, Mgr Nicolas Djomo, Evêque de Tshumbe et Président de la Conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo, a déclaré: «Nous déplorons le fait que la Communauté internationale ne fasse pas assez pour mettre fin à ces guerres et violences, en s’intéressant suffisamment à leurs véritables causes: le pillage des ressources naturelles. Elle s’est limitée à soigner les conséquences des guerres au lieu de s’attaquer avec détermination et de manière persuasive à leurs causes. Sur la même lancée, nous déplorons le fait que les souffrances et les vies humaines fauchées en RDC par ces guerres n’ont pas suscité la même indignation et la même condamnation que lorsque cela arrive sous d’autres cieux. Sinon, comment expliquer la résurgence et la virulence des violences que l’on continue de condamner du bout des lèvres sans envisager d’actions efficaces de manière à mettre fin une fois pour toutes aux causes de ces violences. Ne partageons-nous pas la même humanité?… A cet effet, nous suggérons que ce Synode convie d’abord tous les chrétiens au nom de notre foi en Jésus Christ, qui par son sacrifice suprême sur la croix nous a donné la vraie mesure de la dignité de chaque personne humaine; et ensuite, qu’il invite tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, au nom de notre humanité commune, à condamner et à dénoncer publiquement les commanditaires des guerres et des violences en Afrique. Sinon nous sommes complices du mal fait à notre frère».