Le ministre de Communication et des Medias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a réagit, mardi sur radiookapi.net, au rapport d’un collectif d’ONG sur les violations des droits de l’homme enregistrés au cours des opérations militaires Kimia II au Kivu. Il ne rejette pas ce rapport. Mais, il trouve tout à fait suspect le moment qui est choisi pour le divulguer.
« Cela ne nous étonne pas. Depuis que le club de Paris a annoncé sa réunion pour arriver à finaliser le processus de l’accomplissement par notre pays du point d’achèvement et d’éligibilité et à ces facilités au niveau des (Pays pauvres très endettés) PPTE, (NDLR : c’est la deuxième initiative de cette fameuse coalition d’ONG. D’abord (NDLR : c’était) en direction du gouvernement français, qui abrite le club de Paris. Maintenant, toujours dans le même sens, (elle) essaie de décourager nos partenaires de la communauté internationale », a déclaré d’emblée le ministre Mende.
Le porte-parole du gouvernement soutient que la RDC est victime, notamment de ces rebelles rwandais des FDLR. Et c’est toujours sur la RDC que l’on tire, en essayant d’oublier les atrocités de ceux que les FARDC sont en train de combattre.
S’agissant de la protection des civils, le ministre Mende affirme que les civils sont protégés, parce que, selon lui, les populations elles-mêmes multiplient des signes de contentement et de reconnaissance envers les Forces armées. « Je peux vous citer combien de télégrammes, combien de communiqué de cérémonies de fraternisation entre les populations du Nord et Sud Kivu et leur armée pendant que ces ONG qui apparemment n’ont que peu de choses à gagner avec la normalisation. Parce que ce que notre peuple gagne en paix, ces ONG le perdent en subsides. S’il y a la paix, il n’y a plus de subsides pour des gens qui se sont spécialisés dans la dénonciation des situations troubles », a-t-il ajouté.
Enfin quant à la supposée implication des certains commandants de l’armée nationale dans les actes de viol et de génocide, M. Mende répond qu’il n’a jamais entendu parler de génocide en RDC. C’est la première fois qu’il l’entendait. Mais, il pense que ces ONG devront se documenter sur ce génocide au Congo. Il s’agit, toujours selon le ministre Mende, des excès de langage que le désespoir seul peut justifier. On désespère de perdre une rente de situation, de revenu, qui était justifiée par le fait que la situation était désespérée…, a conclu le porte-parole du gouvernement.
Pour rappel, le rapport de ce collectif d’ONG indique que plus de 1 000 civils étaient tués, 7 000 femmes et filles violées et près de 900 000 personnes déplacées, lors de l’opération militaire Kimia II, menée par l’armée congolaise et la Monuc dans les provinces du Nord et du Sud Kivu contre les FDLR.









