Réchauffement climatique : l’Afrique centrale parlera d’une même voix à Copenhague

Carte CEEAC

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Les dix pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, CEEAC ont résolu d’arrêter une position commune au sommet sur le réchauffement climatique prévu en décembre prochain à Copenhague. C’est l’une des résolutions de la 14e session ordinaire des chefs d’Etat de la CEEAC tenue samedi à Kinshasa, rapporte radiookapi.net

Selon le communiqué final lu par le ministre congolais de la Coopération régionale Raymond Tshibanda, en ce qui concerne les changements climatiques, la conférence s’est félicitée de l’élaboration d’une position commune de l’Afrique centrale, issue du conseil des ministres respectivement en charge des Forêts, de l’Environnement et du Plan. La CEEAC a « décidé de mandater le président en exercice la Communauté pour la transmettre à l’Union africaine et de s’assurer de son intégration à la position commune du continent », a ajouté Raymond Tshibanda, sans donner la teneur de cette position commune. Par ailleurs, la conférence de Kinshasa a encouragé les chefs d’Etat et de gouvernement à saisir l’occasion de la conférence de Copenhague pour le plaidoyer en faveur de cette position commune, a-t-il indiqué.
Président en exercice sortant de la CEEAC, Joseph Kabila, a exhorté, à l’ouverture de la session, ses pairs à aller « en rang serré » et à parler « d’une même voix » lors du sommet de Copenhague.
Sur le plan sécuritaire, la conférence de chefs d’Etat et de gouvernement a condamné toutes les actions tendant à entretenir la conflictualité et a encouragé les Etats de tout mettre en œuvre pour faire avancer le processus de démocratisation et de gestion pacifique des différends.
S’agissant des infrastructures, la conférence s’est félicitée des progrès réalisés dans certains dossiers, notamment le pont route rail entre Kinshasa et Brazzaville et le prolongement du chemin de fer Kinshasa-Ilebo dont le financement des études de faisabilité et d’impact est acquis ; la route Wouesso-Samelima dont le financement de certains tronçons est acquis ; le pont sur l’Ubangi, entre Bangui et Zongo dont les études préliminaires sont engagées, a encore déclaré le ministre Tshibanda.
Sur le plan de la sécurité alimentaire, la rencontre a décidé la création d’un fonds spécial régional de développement agricole. La construction d’un nouvel immeuble siège de la CEEAC, qui soit digne de l’institution, a été également décidée. Cet immeuble serait construit à Libreville, siège de la CEEAC. Cette dernière a par ailleurs exprimé sa préoccupation face à la menace que constitue la disparition progressive du Lac Tchad, et s’est engagée à déployer tous les efforts nécessaires en vue d’inverser cette tendance. Situé entre quatre pays limitrophes (le Tchad, le Cameroun, le Nigeria et le Niger), la superficie du lac Tchad est passée de 25.000 km2 en 1960 à 1.500 km2 en 2000, en raison notamment du déficit de pluviosité dans cette région aride du continent.

Sept chefs d’Etat sur les dix pays membres étaient présents à ce 14e sommet, dont le nouveau président gabonais, Ali Bongo Ondimba qui y participait pour la première fois. A l’issue des travaux, le président tchadien Idriss Déby, a pris le flambeau de la CEEAC. Il succède ainsi à son homologue congolais à Joseph Kabila à la tête de cette organisation régionale. A ce titre, le Tchad est donc chargé d’accueillir la 15e session ordinaire de la Communauté en 2010.

Pour rappel, la CEEAC a été créée en 1983. Elle comprend l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée-équatoriale, le Congo-Brazzaville, la RD Congo, Sao Tomé et Principe et le Tchad. Le Rwanda s’est retiré de l’organisation en juin 2007.