Lubero : colère à la 112e brigade FARDC à Kasugho, 1 blessé et des magasins pillés

Soldats FARDC revenant du front

Soldats FARDC revenant du front

La cité de Kasugho, 45 kilomètres au sud-ouest de Lubero-centre, était en ébullition dimanche. Des militaires FARDC de la 112e brigade ont revendiqué, en tirant des coups de feu, trois mois d’arriérés de leur solde. Une revendication faite sur fond de pillages, rapporte radiookapi.net

Le mouvement a commencé dimanche vers 16h locales. De leurs différentes positions où ils se trouvaient autour de Kasugho, les éléments FARDC se sont mis à tirer en l’air en se dirigeant vers le centre de la cité. Ils scandaient des slogans réclamant leur solde non payée, selon les sources, depuis trois mois. Parmi les soldats mutins, certains se sont livrés au pillage des magasins et des habitations. le bilan humain est d’une personne grièvement blessée. Pris de panique, les habitants de Kasugho sont allés se réfugier dans la brousse, pour les uns, et dans l’enceinte de l’Université de la conservation de la nature et de développement de cette cité, pour les autres.

Les autorités locales confirment ces faits et affirment que les tirs ont été entendus jusqu à lundi matin. En revanche, le comandant second du secteur de Kanyabayonga-Irengeti, le colonel Bawili, ne confirme pas l’information. Il reconnaît tout au plus l’existence, dans ce secteur, des problèmes liés à la situation militaire,sans préciser lesquels.

La situation était cependant redevenue calme ce lundi matin, et la population qui avait fui commençait à regagner la cité, d’après les sources. Les écoles et les marchés restaient encore fermé.

Comme à Chivanga

La situation qui a prévalu dimanche soir jusque lundi matin à Kashugho, au sud-ouest de Lubero centre, dans la province du Nord-Kivu, est presque similaire à celle qui s’est passée dans la nuit du 17 au 18 octobre dernier à Chivanga, dans le parc narional de Kahuzi Biega, en territoire de Kabare, dans la province voisine du Sud-Kivu. Cette nuit là, en effet, des coups de feu avaient été entendus toute la nuit, tirés par des soldats en colère. Déployés dans le cadre des opérations Kimia 2, ces militaires réclamaient aussi une partie de leur solde qu’ils n’avaient pas encore perçue. Mais, contrairement à Kashugho, aucun dégât humain, même de blessure, n’avait été enregistré à Chivange, encore moins un mouvement de pillage. Le commandement militaire des opérations au Sud-Kivu attribua la cause du mécontement des soldats à une question administrative qui devait vite être régularisée.