Dongo : une mission de la police en route pour rétablir l’ordre, selon John Numbi

John Numbi

John Numbi

La situation sécuritaire de Dongo, à l’Equateur a été au centre d’un entretien vendredi au quartier général de la mission de l’Onu en RDC (Monuc) entre l’inspecteur général de la police, le général John Numbi et le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Alan Doss. A l’issue de ce face-à-face, le général Numbi a indiqué qu’une mission de la police est en route vers Dongo pour rétablir l’ordre public, rapporte radiookapi.net

« Vous le savez tous, c’est une situation préoccupante. Nous sommes en train de voir dans quelle mesure rétablir l’ordre public. A ce jour Dongo est déserté par la population. Il y a eu quelques…je ne sais pas s’il faut les appeler insurgés ou les civils en armes qui ont réussi à chasser les autres. Pour le moment, la police s’emploie à réoccuper Dongo, à convaincre la population de rentrer et restaurer l’autorité de l’Etat. Les éléments de police sont en route vers Dongo, d’ici samedi ils seront à Dongo », a déclaré John Numbi, ajoutant que ses éléments et ceux de la police de la Monuc vont « essayer de sécuriser le secteur ». A la question de savoir si l’opération préparée est une traque contre ces hommes en armes, le général Numbi a répondu : « Négatif. Il n’y aura pas une opération de traque. L’objectif principal n’est même pas la vengeance, parce que, comme certains le disent, nous avons perdu des policiers là-bas. Il y avait même la Monuc qui était victime, mais cela ne signifie pas que nous allons nous venger. L’Etat ne se venge pas. Il restaure l’autorité et remet de l’ordre. La police est à Dongo pour remettre de l’ordre et non pas pour se venger. » Néanmoins, selon l’inspecteur général de la PNC (Police nationale congolaise), les auteurs de ces actions seront déférés devant la justice. Certains d’entre eux sont déjà arrêtés et se trouvent à Kinshasa. Ils seront déférés devant les juges, peut-être même il y aura un procès populaire si les autorités judiciaires le veulent, a suggéré John Numbi.

Le rôle de la Monuc dans l’attaque projetée ? John Numbi souligne et insiste : « Il n’y aura pas d’attaque. Il ne faut même pas utiliser ce mot. Nous n’aurons pas d’attaque à faire, nous allons tout simplement rétablir l’ordre public. Il a aussi indiqué que l’opération en cours n’est pas militaire, tant qu’il s’agit, selon lui, de rétablir l’ordre public. « C’est une mission de la police. L’armée a été officiellement réquisitionnée non pas pour intervenir, mais pour venir en appui à la police au cas où celle-ci venait à être débordée. Mais la mission est essentiellement celle de la police. C’est la police nationale congolaise et la police de la Monuc qui vont jouer le premier rôle. Et nous avons un commandement conjoint police, FARDC et Monuc. Ce commandement contrôle le déroulement des opérations sur terrain », a tenu à expliquer le rngénéral Numbi. rnIl a rappelé que les éléments de la police n’étaient pas les seules victimes des affrontements meurtriers de Dongo. La population aussi. D’après lui, les assaillants ont tué tous ceux qui n’étaient pas originaires de ce coin, notamment, les Mongo et les Mbuza…

La belgique réagitrnLa Belgique a démenti jeudi “avec la plus grande fermeté” les affirmations d’un mouvement congolais, les “Patriotes-résistants de Dongo”, indiquant que Bruxelles préparerait l’envoi des troupes belges en RDC pour venir au secours du président Joseph Kabila, selon une dépêche de l’agence Belga.
En effet, un communiqué des Patriotes-Résistants de Dongo intitulé “Mise en garde au gouvernement belge: Bruxelles préparerait l’envoi des troupes belges en RDC au secours de Kabila”, circule depuis mardi, notamment sur internet, indique la même source. Mais le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, et son collègue de la Défense, Pieter De Crem, ont démenti avec « avec la plus grande fermeté toutes les affirmations reprises dans ce texte” pour “couper court à toute rumeur malvenue », ont-ils indiqué dans un bref communiqué, toujours selon Belga

Des violences survenues en octobre denier à Dongo ont jeté dans la rue au moins 92 000 personnes, 54 000 personnes se sont réfugiées au Congo voisin, auxquelles s’ajoutent 38 000 déplacés internes, selon le Haut commissariat de l’Onu aux réfugiés (HCR).