Assemblée nationale : une motion de défiance contre le ministre des Transports

Palais du Peuple

Palais du Peuple

Le ministre des Transports et voies des communications, Mathieu Mpita, fait face à une motion de défiance lancée contre lui par le député Abdoul Ngoma. Il lui est reproché d’avoir favorisé l’achat d’un navire vétuste pour le compte de la RVM (Régie des voies maritimes) sur base d’un mensonge. Son sort sera fixé à la plénière de ce jeudi à l’Assemblée nationale, rapporte radiookapi.net

Le ministre Mpita s’est donc présenté mercredi à la plénière de la chambre basse où le débat autour de cette motion a été ouvert. Le navire pour lequel il est interpellé est dénommé « Ngole Iliki ». Il avait été réceptionné le 18 avril 2009 à Boma. D’après les députés, le ministre des Transports l’avait présenté comme une unité neuve qui pouvait fonctionner pendant vingt-cinq ans. Pourtant, pour le mettre en service, ce navire a nécessité une enveloppe additionnelle de plus de 4 millions de dollars, un financement du PMURR. Ce qui a fait dire à l’auteur de la motion que le ministre des Transports a engagé le gouvernement dans un achat illicite sur base des informations mensongères. Selon le député Ngoma, en effet, contrairement à ce qu’aurait déclaré le ministre incriminé, « Ngole Iliki » aurait déjà été utilisé il y a trente huit ans. Pour preuves, ce bateau qui mesure plus ou moins 30 mètres de long doit subir un renouvellement de peinture, et sa chambre froide, en panne, est en réparation actuellement à Boma. Mieux, un rapport technique de la RVM a prouvé que ce navire était vétuste. Autant d’éléments pour lesquels le ministre Matthieu Mpita était appelé à fournir des explications à l’Assemblée nationale. Certains députés doutent même de la multifonctionnalité du navire d’autant plus qu’il est, selon eux, dépourvu du matériel approprié pour le balisage, le dragage et la pêche. D’autres élus du peuple ont dit n’avoir jamais entendu l’appel d’offre pour l’acquisition de ce navire.

Dans sa réponse, Matthieu Mpita a dit qu’il n’était en rien responsable de ce qui est arrivé dans cette transaction. En principe, c’est au cours de la plénière de ce jeudi, que l’on devra savoir si, oui ou non, la motion de défiance déposée contre lui sera soumise au vote.