Journée internationale des droits de l'homme : l’Asadho appelle le gouvernement au respect de ses engagements en la matière

3e article de la déclaration universelle des droits de l'Homme

3e article de la déclaration universelle des droits de l'Homme

L’Onu célèbre jeudi 10 décembre le 61è anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. « La non discrimination » est le thème central choisi cette année. En RDC, l’Asadho (Association africaine de défense des droits de l’homme) met à profit cette journée pour exhoter le gouvernement congolais au respect de ses engagements dans le cadre de la promotion des droits et libertés fondamentales des citoyens, rapporte radiookapi.net

La division Droits de l’homme de la Monuc rappelle, à l’occasion de cette journée, que tous les êtres humains sont libres devant la loi et doivent bénéficier d’un même traitement. Les maîtres mots, cette année, sont donc, pas de discrimination de race ni de religion, égalité de tous devant la loi, pas non plus d’impunité pour des criminels et des détourneurs des deniers publics. Tel ne serait pas le cas en République Démocratique du Congo dont le gouvernement est interpellé par l’Asadho qui dresse à cette occasion un tableau on ne peut plus sombre sur la situation des droits de l’homme. Selon le vice-président de cette ONG, Georges Kapiamba, tout est négatif. D’après lui, en dépit de bonnes intentions consignées dans la Constitution du pays, la Déclaration des droits de l’homme serait restée en RDC lettre morte. Il appelle ainsi le gouvernement congolais à faire preuve de bonne volonté au lieu de se limiter aux discours. L’Asadho cite plusieurs cas de violation des droits de l’homme enregistrés cette année en RDC.

La lutte contre l’impunité est une réalité

Notamment, l’enlèvement et l’arrestation des défenseurs des droits de l’homme tels que Golden Misabiko de l’Asadho Katanga, Robert Ilunga de l’ONG Amis de Nelson Mandela pour les droits de l’homme. Elle cite également l’arrestation arbitraire du leader politique, Norbert Luyeye.

Mais, pour sa part, le ministre congolais des droits humains, M. Upio Kakura, la RDC est bel et bien engagée dans la promotion et la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales des citoyens. « Nous le disons et nous l’affirmons : la politique contre l’impunité est une réalité. Il suffit de se rendre compte du nombre de décisions judiciaires qui sont rendues actuellement aussi bien par la justice militaire que par la justice civile, pour se rendre compte qu’on fait du chemin », a-t-il expliqué, tout en soulignant que la RDC est un Etat souverain et libre de maintenir ses positions. D’après le ministre des Droits humains, tous les lieux de détention en RDC peuvent être ouverts à la visite, sans problème.