Katanga : Comisa reprend l’exportation de minierais après 2 ans d’interdiction

L’entreprise minière Comisa, une filiale du minier First Quantum, avait été interdite d’exporter ses minerais depuis près de deux ans sur décision du gouvernement provincial. Elle a finalement repris ses activités. Son administrateur de l’entreprise, l’a annoncé hier mardi, rapporte radiookapi.net

Selon l’administrateur de l’entreprise, Raphael Ngoy, la reprise est effective après que Comisa se soit conformée aux conditions posées par le gouvernement provincial. En effet, il était reproché à cette entreprise minière basée dans le territoire de Sakania, à la frontière avec la Zambie d’avoir, notamment, installé son usine à cheval entre la RDC et la Zambie. Ceci avait comme effet direct, le fait que la province ne pouvait pas contrôler ces exportations.

La Comisa, selon le gouvernement provincial, exportait des minerais bruts et du cuivre concentré qu’elle allait traiter dans les usines de Ndola en Zambie. En effet, le gouvernement avait vu d’un mauvais œil que des entreprises basées dans la province exploiter des minerais bruts. Ceci, soutient-il, empêchait la province d’avoir une valeur ajoutée aux importations. Par conséquent, il a été obligé aux différentes entreprises d’installer sur place, des usines de transformation. Comisa tombait donc sur cette mesure, au-delà du fait que l’entreprise a été citée dans des cas de fraude massive, explique l’administrateur Raphaél Ngoy.

Cependant, pour Comisa, la décision du gouvernement provincial a été motivée par la proximité du gisement de Lonshi au territoire zambien et surtout par un déficit de communication. L’entreprise, à en croire son administrateur, reprend ses activités après que le gouvernement provincial ait défini avec elle, un nouveau cahier des charges qui lui permettrait d’assurer un contrôle efficace.

Raphael Ngoy rappelle que pendant près de deux ans, l’entreprise a entreposé des minerais exploités mais non exportés. Il ne donne pourtant pas les détails sur les quantités produites. L’administrateur indique que le manque à gagner enregistré pendant cette période est partagé entre son entreprise et le trésor public. L’interdiction sur l’exportation a également fait que Comisa a envoyé en congé technique 500 travailleurs sur les 700 qu’elle avait embauchés.