Kinshasa : tentative de spoliation chez les Bamanisa, les élus de la Province Orientale dénoncent l'ingérence politique

Bamanisa

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Les députés nationaux de la Province Orientale s’insurgent contre la tentative de spoliation d’un patrimoine immobilier appartenant aux jeunes enfants de leur collègue Jean Bamanisa. Patrimoine immobilier estimé, selon l’expertise, à plus de deux millions de dollars américains. Dans une déclaration faite mardi à la presse, les députés accusent le tribunal de paix de Kinshasa Ngaliema de corruption, rapporte radiookapi.net

Le tribunal de paix de Kinshasa Ngaliema a suspendu les travaux de construction d’un vaste immeuble de 4 niveaux, au quartier Basoko, au bord du fleuve Congo, juste à côté de l’entreprise Utexafrica. Cette juridiction a placé des policiers dans cette concession, y interdisant tout accès. La propriété appartient aux enfants de Bamanisa, député national. Ces derniers ont acheté le terrain en bonne et due forme auprès de Utexafrica, selon les députés nationaux de la Province Orientale C’est justement cette dernière qui poursuit les enfants en justice. Les députés déclarent que tout ceci se fait en dehors de la loi. Pour eux, des hommes proches du pouvoir en place sont derrière ce dossier et forcent la main à la justice. Le coup de colère du Caucus des députés de la Province Orientale est exprimé par le député Hubert Molisho : « Le chantier, comme vous le constatez, est gardé par des policiers de l’IPKIN (Inspection provinciale de Kinshasa). Je trouve que nous sommes dans une République apparemment bananière, avec une justice cavalière, manipulée par le politique pour des besoins inavoués. Donc, il y a violation flagrante des droits garantis aux particuliers par ce genre de jugement, de règles derrière lesquelles se cacheraient des hommes politiques et des magistrats. Nous condamnons ce genre d’actes. Il y a des aventuriers qui constituent un groupe de prédateurs pour nuire intentionnellement aux autres » rnSelon les expertises, le coût du premier investissement de cet immeuble convoité est de deux millions et demi de dollars américains.
Contacté à ce sujet, le premier président de la Cour suprême de justice s’est limité à dire qu’il n’est pas au courant de cette affaire.