Interview : le major Ekenge fait le point de l’opération "Amani leo"

Soldats FARDC

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Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont annoncé jeudi la fin de l’opération Kimia 2 et le début de l’opération “Amani leo”. Dans une interview accordée à radio Okapi, à Goma, le major Ekenge, porte-parole du commandement de l’opération Kimia 2 fait le point de l’opération ‘Amani leo’, rapporte radiookapi.net

Okapi. Major Ekenge, vous venez de sortir un communiqué sur la fin des opérations Kimia 2 et vous annoncez le début des opérations Amani leo. Pouvez-vous nous expliquer un peu, ce qu’il en est. Quelle est la différence entre les deux opérations et comment, surtout, concrètement, vous allez mener l’ opération “Amani leo” qu’on ne connaît pas encore ?

Major Ekenge Voilà, la grande différence, c’est que la collaboration Monuc FARDC sera renforcée par, surtout la co-localisation des unités sur le terrain, ainsi que la création des unités d’intervention, des unités spécialisées …qui pourront continuer et renforcer la traque des FDLR, pour essayer, comme je l’ai dit dans le communiqué, anéantir et détruire ce phénomène dans notre pays.

O. Les FDLR ont été mises en déroute, comme vous le dites dans le communiqué. Beaucoup de leurs bases ont été destabilisées, mais comment vous allez faire, quelles sont les stratégies, allez-vous passer d’un village à un autre ?

M. E. Le problème est celui-ci : comme vous le constatez, depuis un certain un temps, les FDLR commencent à opérer en petits groupes très mobiles. Alors, il fallait pour nous, prendre des mesures pour essayer de nous adapter à cette nouvelle stratégie des FDLR. Nous l’avons déjà fait avec la Monuc. Créer des unités d’intervention rapide qui pourront continuer sans relâche la traque des FDLR, et les poursuivre partout où ils vont aller pour essayer de contrer leurs mouvements, et mettre fin à leurs activités. Ce sera la nouveauté, et ça se fera sur le terrain avec la participation active de la Monuc, là où c’est possible. Sinon, ce sont les FARDC qui vont descendre sur le terrain avec un appui consistant de la Monuc.

O. Par rapport à la protection des civils, est-ce qu’il y a des nouvelles mesures mises en place, parce qu’avec les opérations Kimia 2, ç’a provoqué pas mal de conséquences du côté des populations ? Est-ce que “Amani leo” va apporter un changement dans ce sens ?

M. E. L’effort principal de “Amani leo” sera mis sur la protection des civils. Des unités seront mises en œuvre pour occuper les axes routiers, pour occuper les grands centres où se trouvent les civils pour essayer de les protéger, afin d’éviter ce que les ONG décrient, éviter que les FDLR ne viennent se venger sur les civils. Nous allons mettre des unités d’intervention, bien sûr qui vont les traquer, mais aussi des unités qui vont tenir les localités pour essayer des protéger la population. La protection de la population, c’est notre credo, un effort principal sera mis sur ce point là.

O. Est-ce qu’il y aura un changement dans vos éléments ou les unités qui sont en place?

M. E. Les unités vont rester en place. On va créer, toujours avec les éléments qui existent, des unités d’intervention qui seront formées pour ce travail là, avec la collaboration de la Monuc. Sur le plan de l’organisation, je ne pense pas qu’il y a un changement jusqu’à présent. A moins que l’autorité en décidait autrement.