Plus de 100 000 personnes de la RDC ayant fui les événements de Dongo, dans la province de l’Equateur, se trouvent sur le sol du Congo Brazzaville, a indiqué jeudi devant le corps diplomatique, le président congolais Denis Sassou Nguesso. Ces personnes ont besoin d’assistance, a-t-il plaidé en se disant préoccupé par cette situation, rapporte radiookapi.net
Le président de la République du Congo a affirmé que son pays travaillait avec le gouvernement de la RDC pour trouver une solution urgente et définitive à la situation de ces réfugiés. Il n’a cependant pas dévoilé les actions déjà entreprises à cet effet. Plus de 100 000 personnes avaient fui les affrontements de Dongo, dans la province de l’Equateur, au Nord-Ouest de la République démocratique du Congo. Elles ont besoin de nourriture, de logement, de soins de santé et d’habits, a déclaré le président Denis Sassou Nguesso aux diplomates accrédités à Brazzaville, ajoutant par ailleurs que le nombre de ces réfugiés ne faisait qu’augmenter. « Je sais que nos partenaires suivent avec attention cette situation et je voudrais les encourager à poursuivre leur assistance », a-t-il dit.
La mission parlementaire conjointe
La situation des réfugiés de la province de l’Equateur dure maintenant depuis près de trois à la suite des événements de Dongo, une localité où les combattants Enyele avaient commené leurs hostilités contre les forces congolaises loyalistes. Avant Noël, plus de 90 000 personnes réfugiées avaient été dénombrées sur le territoire du Congo Brazzaville et plus de 7 000 en Centrafrique. Des chiffres qui avaient été confirmés par le HCR/RDC, sans compter le déferlement de nouvelles arrivées qui étaient dans l’entre-temps enregistrées à Impfondo sur le même territoire de la République du Congo.
Du point de vue humanitaire, le HCR avait indiqué qu’un plan d’action avait pu être amorcé depuis octobre, mais que celui-ci était limité, dans un premier temps, aux personnes vulnérables.
Côté institutionnel, une mission parlementaire conjointe (RDC et Congo Brazzaville) avait ensuite été décidée pour le mois de décembre. Cette mission qui devait se rendre successivement dans la région de la Likouala (Congo Brazzaville) et à Dongo (RDC) s’était fixé un triple objectif : réconforter les réfugiés de l’Equateur, les convaincre à retourner au pays, et procéder à la réconciliation des tribus pour une paix durable. A ce jour, cette mission ne s’est pas encore effectuée. Selon le député national José Engbanda, chef de la délégation côté RDC, c’est à la demande de l’Assemblée nationale que cette mission a été postposée. Elle devrait avoir lieu au cours de ce mois de janvier. José Engbanda reconnaît par ailleurs les efforts déployés par les autorités de Brazzaville pour la prise en charge de nouveaux réfugiés de la RDC.
Encore rien, côté du gouvernement de la RDC rn rnMalheureusement, ajoute le parlementaire, le Congo Brazzaville est débordé par le nombre de ces réfugiés d’autant plus que dans certains des contrées où ils sont accueillis, ils sont plus nombreux que les habitants du pays d’accueil.
En revanche, jusqu’à ce jour, aucune action concrète n’a été enregistrée de la part du gouvernement de la RDC, ni pour la prise en charge de ces réfugiés ni pour celle de ses déplacés internes dans la province de l’Equateur, a affirmé le député Engbanda. « Les déplacés internes sont abandonnés », a-t-il laissé entendre.