Hôpital général de Makala : un mouroir pour une quarantaine de prisonniers

Prisonniers du CPRK

Prisonniers du CPRK

De la prison centrale de Makala à l’hôpital général de Makala, quelques pas de marche suffisent pour voir les pensionnaires de l’ex CPRK dans la commune de Selembao. L’ex hôpital Sanatorium qui les héberge ressemble à un mouroir. Ça sent mauvais partout. Près d’une quarantaine de malades, selon le gouverneur du pavillon, souffrent du manque de soins appropriés et de suivi, rapporte radiookapi.net

Un père âgé de 105 ans affirme qu’il est accusé de viol d’une mineure. Il attend d’être jugé. Un sous-lieutenant couché à même le sol et tout nu, pleure et se dit paralysé suite aux tortures reçues en prison : « Je souffre. On m’a tabassé en prison, jusqu’à fracturer ma colonne vertébrale. Je ne sais plus marcher depuis 2 ans » rnCe major accusé de viol attend le jugement depuis 8 mois : «Je n’ai jamais été jugé, je suis en prison, c’est pratiquement 8 mois et 2 jours »rnQuatre morts parmi ces malades la semaine en cour, nous déclare encore ce pensionnaire de Makala en détention préventive : «Au courant de la semaine qui vient de s’écouler, nous déjà enregistré plus de 4 décès parmi les prisonniers, dont les corps ont été transférés hier à l’hôpital général de Kinshasa. Les prisonniers malades sont transférés en retard, le suivi ne se fait, l’hôpital en soi n’a pas de médicaments » rnQui soigne ces malades ? C’est la confusion. Un prisonnier, interné lui aussi à l’hôpital, affirme administrer des soins à ses compagnons de fortune, parce qu’il il est infirmier.