Kinshasa : un ressortissant indien jugé pour fraude de près de 9 kilos de diamant

M. Ajudia, citoyen indien, est poursuivi pour avoir tenté d’exporter frauduleusement 44 mille carats de diamants, soit environ 8,8 kilos. Le prévenu comparait ce mercredi à Kinshasa pour la deuxième fois, rapporte radiookapi.net

Lors de cette deuxième audience, M. Ajudia reconnaît certains faits. Il continue, à titre d’exemple, à affirmer que la matière en sa possession au moment de son interpellation est bel et bien des pierres qu’il a achetées à Gombe, au centre ville de Kinshasa, sur le marché dit des statues (Wenze ya bikeko). Il affirme aussi que le poids des substances présentées au procès ce mercredi reste quasiment le même que celui de son colis. Toute fois, poursuit-il, il y a une différence entre la couleur des pierres. « Celles que je transportais étaient de couleur noire alors que celles-ci sont vertes », déclare-t-il.

Le procès continue son déroulement normal, même si, il a était suspendu pour quelques minutes, sous ordre de son président. Toute fois, il y a lieu de souligner qu’à la lumière des interventions d’un témoin, Lutula, agent de la RVA (Régie des voies aériennes et du gardien des objets saisis, M. Amuri, la vérité se dessine de plus en plus. rn rnPour rappel, les services de sécurité (DGM et ANR) et les services du Centre d’évaluation, d’expertise et de certification des substances minérales (CEEC) ont saisi un colis de plus de 40 mille carats de diamant mardi à l’aéroport international de N’djili, dans la ville de Kinshasa. Le colis appartiendrait à un sujet indien qui s’apprêtait à prendre son vol le soir pour Dubai.

Selon l’ADG du CEEC, Léonide Mupepele, ce diamant relève d’un circuit frauduleux : « Je confirme qu’il s’agissait effectivement d’une opération frauduleuse. La quantité porte sur un volume de 44 000 carats. Cela représente huit kilos de diamant. Ça été pris sur un sujet indien qui s’apprtait à prendre un vol éthiopien probablement pour Dubai »

L’Administrateur délégué général du CEEC ajoute que que le ressortissant indien qui a voulu passer ce diamant l’a mélangé à de la boue pour faire croire qu’il s’agissait des pierres sans valeur. L’Indien a, d’ailleurs, soutenu devant la justice, hier, que ce sont des pierres qui servent à fabriquer des colliers pour dames dans son pays.

« Nous avons décidé d’abord de nettoyer, mais, avant le nettoyage, nous avons évalué le colis à 300 mille dollars (américains). Après le nettoyage, nous allons faire une réévaluation. Probablement qu’on pourra tomber entre 400 et 500 milles dollars », avance Léonide Mupepele. L’administrateur du CEEC confime que le colis est réellement fait du diamant d’origine artisanale. Il présume que ces pierres précieuses viennent probablement de Mbuji Mayi, parce que, poursuit-il, le sujet indien dont question est basé régulièrement à Mbujimayi.