Mbandaka : les prisonniers se livrent à une forte activité sexuelle non protégée

Attitude dans une prison de la RDC

Attitude dans une prison de la RDC

L’atelier organisé par le dispensaire de la prison centrale de Mbandaka sur les Infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/Sida s’est clôturé vendredi. Cette session a été destinée à une cinquantaine des prisonniers qui savent lire et écrire. Depuis le début de l’année, une vingtaine des détenus ont été atteints de ces infections, indiquent les responsables de cette structure hospitalière à radiookapi.net

Le médecin responsable du dispensaire de la prison centrale de Mbandaka, le docteur Tyty Bwana, a révélé qu’en 2009, une vingtaine des prisonniers ont présenté des infections sexuellement transmissibles pendant leur détention. Apres une étude minutieuse, il s’est dégagé que les prisonniers s’adonnent beaucoup à l’activité sexuelle non protégée. Et le plus souvent, ils pratiquent l’homosexualité, ajoute la même source.

Les prisonniers justifient ces comportements par le manque d’activités et de distraction dans cette maison carcérale. D’où l’idée de les sensibiliser sur les risques des IST et du VIH/Sida afin qu’ils adoptent un comportement responsable. Cette sensibilisation a été assurée par l’ONG Palme (Programme Alternatif de Lutte contre les Maladies Endémo-Épidémique), qui travaille conjointement avec le dispensaire de la prison.

Les organisateurs espèrent que les enseignements reçus vont permettre aux participants de se protéger afin d’éviter les IST et le VIH/Sida. Ils les ont encouragé à aller répercuter cette même formation auprès des autres prisonniers analphabètes. Cette formation de 5 jours s’est clôturée à la satisfaction des participants, qui promettent de mettre en application des leçons reçues.

Les mauvaises conditions carcérales ont été à la base de l’évasion, de la prison centrale de Mbandaka, de 12 prisonniers dans la nuit de samedi à dimanche 15 novembre. Les cas d’évasions sont fréquents dans les maisons de détention en RDC. La plupart d’entre eux se soldent malheureusement par un bain de sang.

Les mauvaises conditions de détention, le délabrement et la surpopulation des infrastructures carcérales, la corruption, la lenteur dans l’instruction de leurs dossiers, la malnutrition et aussi l’inattention ou même la complicité de certains gardes … en sont les causes principales, selon les organisations de droit de l’homme.