Les PVV de Bukavu boycottent la journée mondiale contre le Sida


Les PVV boycottent la journée mondiale contre le Sida

Plus de deux mille personnes vivant avec le VIH/Sida à Bukavu ont refusé, mercredi 1er décembre, de participer à la marche de mobilisation en leur faveur. Elles ont estimé qu’elles n’ont pas accès aux soins contrairement au thème de la célébration de la journée mondiale du Sida 2010« l’accès universel et droits humains».

«Nous sommes écartés du domaine de prise en charge. On avait bien commencé mais à présent, nous sommes abandonnés. Les médicaments de 2ème ligne n’existent pas au Sud-Kivu. Ici, il y a des médicaments de 1ère ligne, mais les PVV n’ont pas accès à ces médicaments », a déclaré, ce mercredi dans un point de presse, Marie Chantal Nzigire membre de l’Union congolaise des PVV.

Elle a condamné la politique budgétaire du Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/sida (PNMLS) qui privilégie, d’après elle, les célébrations plutôt que les soins.

Le Coordonnateur du PNMLS a indiqué que le thème annuel oriente les actions à mener pour que les soins soient accessibles à tous le PVV et que leurs droits soient également respectés.

Kasumbalesa, le taux de prévalence le plus élevé en RDC

Avec 16 %, la cité de Kasumbalesa située à 90 kilomètres de Lubumbashi détient le taux de prévalence le plus élevé en RDC, selon le PNMLS, pour une population estimée à plus de 100 mille habitants.

Kasumbalesa est une importante poste frontière. Les activités commerciales y sont intenses et le flux d’immigration, très important.

Le PNMLS souligne qu’il organise avec différents partenaires des campagnes de sensibilisations dans des écoles, marchés, débits des boissons et hôtels de fortune.

Par ailleurs, le taux de prévalence du VIHi/Sida est aussi important à la prison centrale de Kasapa, à Lubumbashi, capitale du Katanga. Le directeur de cette prison, Justin Kasokwe signale que cinquante et un détenus sur près de mille trois cents que compte ce centre pénitentiaire sont séropositifs.

Il déplore, par contre, le manque de la prise en charge depuis le mois de septembre 2010, faute de partenaires.