Sud-Ubangi: 1035 femmes et filles violées en 2010

Une femme victime de viol.Une femme victime de viol.

Une femme victime de viol.

Mille trente-cinq cas de viols des femmes et des filles ont été enregistrés dans le Sud-Ubangi, un accroissement de 407 cas par rapport à l’année 2009. C’est ce qu’indique le rapport d’activités pour l’année 2010, présenté le mardi 21 décembre, par la Synergie de lutte contre les violences sexuelles de ce district de l’Equateur.

Selon la coordonnatrice de cette structure, Elisabeth Bukasa, cet accroissement est dû au viol de plusieurs femmes pendant  l’insurrection du Mouvement de libération indépendante et des Alliés (MLIA).

Huit cent sept d’entre elles ont bénéficié de la prise en charge sanitaire, psychologique et judiciaire.

Les autres, celles de Dongo, Kungu et Libenge notamment, n’ont pas pu être prises en charge à cause de l’insurrection, affirme le rapport.

Quinze présumés auteurs de viol ont été arrêtés et deux d’entre eux ont été condamnés, selon la même source.

Les autres personnes poursuivies par la justice n’ont pas pu être jugées, faute de magistrats au parquet de Gemena ou se sont évadées de la prison.

La Synergie condamne des arrangements à l’amiable proposés par certaines autorités locales entre les victimes et les auteurs de viol, au lieu de les déférer devant la justice.

Le rapport fait état de 30 femmes violées qui ont réussi à réintégrer dans leurs foyers.

Elisabeth Bukasa déclare que sa structure a vulgarisé la loi portant répression des actes de violences faites aux femmes et aux filles et créé trente structures de gestion, de médiation et de résolution des conflits pour la réinsertion des victimes des viols dans leurs foyers.