RDC: les habitants de Kinshasa exploitent 60 000 hectares de forêt naturelle

Troncs d’arbres dans la concession Safbois à Djabir, prêt de Isangi, dans la province orientale, 2005.

Les experts en environnement qualifient de catastrophe l’exploitation d’environs soixante mille hectares de forêt naturelle périurbaine à Kinshasa pour la fabrication du charbon de bois. Pour éviter la dégradation des forêts, l’Union européenne (UE) a mis en place depuis 2009 le projet « Makala», [charbon de bois] pour assurer l’approvisionnement durable de la capitale congolaise en bois énergie, tout en limitant l’impact négatif sur l’environnement.

Chercheur au Centre international des recherches agronomiques et développement (CIRAD), Pierre Quinkar explique que le projet Makala se propose également de replanter les arbres afin d’éviter la pression des communautés locales sur les forêts naturelles.

«Ce projet est axé sur la fabrication de charbon de bois et la gestion de la forêt. Donc nous évitons qu’il y ait déforestation sauvage. Nous sélectionnons les arbres à couper en laissant des tiges pour que la forêt puisse se renouveler. Et nous essayons d’établir, avec la population, le plan simple de gestion qui définit les zones où il faut couper ou non les arbres», a expliqué Pierre Quinkar.

D’après les experts en environnement en Afrique Centrale, le bois représente l’essentiel de l’énergie domestique. Les Congolais de la RDC utilisent 85% de l’énergie provenant de bois.

Le projet «Makala » développe des activités notamment à Kinshasa, plus précisément aux plateaux de Bateke, à Kisangani, au Bas Congo depuis 2009.

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