Trois nouveaux prisonniers meurent de tuberculose à Mbuji-Mayi

Le Boulevard Laurent Désiré Kabila dans la Commune de Diulu, ville de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental).

Trois détenus de la prison centrale de Mbuji-Mayi sont morts de tuberculose mercredi et jeudi 3 septembre. Ce qui porte à vingt-sept le nombre de décès enregistrés dans cette maison carcérale depuis le début de l’épidémie de tuberculose en novembre 2014.

Les visiteurs de la prison centrale de Mbuji-Mayi ont trouvé jeudi matin trois corps allongés recouverts des draps dans la cour du pénitencier.

Les prisonniers décédés n’ont pas pu être transférés à la morgue, faute de moyens financiers. Leurs corps étaient attaqués par des souris. L’un des cadavres avait les yeux arrachés, tandis que les parties génitales, les pieds et les mains d’un autre prisonnier portaient encore des marques des dents des souris lorsqu’une délégation du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme a effectué sa visite.

Le responsable de cette délégation n’a pas retenu ses larmes.

L’épidémie de tuberculose sévit dans la prison centrale de Mbuji-Mayi depuis novembre 2014. Plus de deux cents détenus sont atteints par la maladie.

Le vice-ministre de la Justice, le gouvernement provincial et les organismes du système des Nations Unies ont tenu une réunion mercredi pour discuter de ce problème. Ils ont également évoqué l’insuffisance de la ration alimentaire et la promiscuité dans cette prison.

Il a été décidé à la suite de cette réunion que trois cents détenus préventifs obtiendraient une libération conditionnelle.

Une autre décision a été prise au cours de cette réunion : mettre en quarantaine les détenus malades.

Mais les participants à la réunion ne se sont pas clairement exprimés au sujet de la ration alimentaire pour les prisonniers.

Lire aussi sur radiookapi.net: