Ituri: nouvelles exactions attribuées à la milice FRPI à Irumu

Un milicien Maï-Maï manipulant son arme dans une brousse à Beni (Nord-Kivu). Ph/Droits Tiers.

Plusieurs villages dans le sud du territoire d'Irumu ont été victimes d'exactions d'hommes armés identifiés aux miliciens de la Force de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) dans la nuit de dimanche à lundi, ont rapporté des acteurs de la société civile locale mardi 22 septembre. Selon eux, ces bandits armés ont tiré des coups de feu avant de se livrer aux pillages des biens des habitants. Ils déplorent l'absence des FARDC dans plusieurs localités. De son côté, l'armée a promis de mettre fin à l'activisme des miliciens dans la région.

Les villages touchés par les nouvelles exactions des miliciens sont Aveba Mdogo et Bunga dans le groupement d'Alingba ainsi que Mbise et Zitono, à une soixantaine de kilomètres au sud de Bunia.

Ces hommes armés ont emporté des biens de valeur, dont des motos et des chèvres. Selon la société civile, après avoir tiré des coups de feu, ces assaillants ont brulé la maison du chef du village d'Aveba Mdogo, avant de le torturer physiquement.

Dans les villages de Ndugu, plus de vingt miliciens ont emporté des chèvres, des poules, des cochons, des postes de radio et des ustensiles de cuisine. Même cas au village Talolo. Ces deux villages sont situés dans la chefferie des Andisoma.

Gily Gotabo et Justin Mbafele, respectivement président de la société civile d'Irumu et d'Aveba, lient cette situation à l'absence des soldats des FARDC dans plusieurs localités de Walendu Bindi, en particulier, et au sud d'Irumu en général. Ils déplorent cette situation et appellent les autorités militaires à tout faire pour redéployer les forces loyalistes dans leurs anciennes positions afin de rassurer la population locale.

Pour sa part, le général David Rugahi, commandant du secteur opérationnel des FARDC en Ituri minimise la situation, promettant de pourchasser les miliciens. Toutefois, il affirme que ses hommes ne peuvent pas être présents dans toutes les localités, comme le souhaite la population, au regard de leurs effectifs limités.

Les attaques des miliciens sont récurrentes dans la région. Une femme et une élève âgée de 13 ans avaient été tuées et trois autres violées ces cinq derniers jours par des hommes armés identifiés aux miliciens de la FRPI aux villages Mbomu et Kagoma, avait indiqué mardi 7 juillet le chef de la collectivité de Walendu Bindi. Le même jour, ces miliciens avaient fait incursion dans la localité de Songolo, territoire d'Irumu.
 

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