Traque des FDLR: la société civile du Nord-Kivu contre la participation des militaires rwandais

Des soldats des FARDC se retirent des forces spéciales entre la RDC et la Rwanda pour traquer les FDLR à Rutshuru au Nord-Kivu/ Photo Radio Okapi.

Le coordonnateur de la société civile du Nord-Kivu, Thomas d'Aquin Mwiti, fait état d'une information sur la signature d'un accord entre Kigali et Kinshasa sur l'arrivée des militaires rwandais pour traquer avec leurs homologues congolais les rebelles des FDLR. Il met en garde contre la signature d'un tel accord.  

« L'information qui circule maintenant ce qu'il y a déjà un accord qui vient d'être signé à Kigali entre les gouvernements rwandais et congolais sur l'envoi des militaires rwandais sur le sol congolais pour traquer les FDLR. Le constat pour nous est amer », déclare Thomas d'Aquin Mwiti.

«Que l'armée rwandaise vienne faire la guerre contre les Rwandais FDLR sur le sol congolais! », s'exclame le coordonnateur de la société civile du Nord-Kivu, qui s'interroge sur les résultats de la dernière opération conjointe des armées congolaise et rwandaise contre les mêmes rebelles.

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Thomas d'Aquin Mwiti s'interroge aussi sur l'opportunité de faire appel aux militaires rwandais alors que, selon lui, l'armée congolaise a refusé de collaborer avec la brigade d'intervention de la Monusco pour traquer les FDLR.

«Vous tous vous savez que l'armée congolaise a refusé de collaborer avec la FIB pour la traque des FDLR. Comment on peut aller inviter l'armée rwandaise alors qu'il y a l'armée tanzanienne, l'armée malawite, l'armée sud-africaine, les Indiens qui sont présents ici. Pourquoi ne pas utiliser ceux-là ? », s'interroge-t-il, faisant allusion à la brigade d'intervention de la Monusco à laquelle participe des militaires de plusieurs armées africaines.

Les ministres rwandais et congolais de la Défense se sont réunis les 23 et 24 septembre à Kigali. Selon le communiqué conjoint publié à la suite de cette réunion, les deux ministres ont examiné les défis de sécurité auxquels font face les deux pays. Ils ont notamment résolu qu'une équipe conjointe de deux pays soit établie pour traiter de la question du rapatriement des ex-combattants du M23 cantonnés au Rwanda et les combattants FDLR se trouvant en RDC. 

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