La réunion de haut niveau sur la mise en œuvre de la Convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac s’est clôturée vendredi 30 octobre à Kinshasa.
Les chefs de délégation de dix-sept États membres de la région africaine de l’OMS ont plaidé notamment pour la mise en œuvre des politiques efficaces sur la taxation et le prix du tabac.
De son côté, l’OMS se dit fortement inquiète de la riposte des industries tabacicoles qui initient déjà des campagnes publicitaires dans les universités en violation de la Convention en vigueur.
Les dix-sept pays participants sont tous unanimes pour reformer les systèmes de taxation du tabac, en surtaxant les produits tabacicoles.
Cette manière de procéder pourrait occasionner la hausse de prix du tabac et décourager ainsi les jeunes consommateurs.
Ils ont également appelé à l’accélération de la mise en œuvre de la convention de l’OMS.
Présent à ce forum, le directeur du cabinet du ministre de la Santé publique, Faustin Shenge, a précisé:
«J’invite les gouvernements d’Afrique et du monde à prendre toutes les dispositions permettant d’assurer une mise en œuvre harmonieuse de la convention-cadre. Ces conditions sont notamment la loi, l’augmentation des taxes sur le tabac, l’instauration des espaces sans fumée ainsi que la promotion et le parrainage… »
Dr Bakary Sambou, chargé du Bureau de l'OMS et représentant par intérim en RDC, estime pour sa part que la lutte s’annonce rude, au regard de la riposte préparée par des industries tabacicoles.
«Des industries de tabac ont mis en place des campagnes pour vendre leur image, en ciblant des jeunes au niveau des universités ; alors que la convention de l’OMS pour la lutte antitabac interdit toute forme de promotion, de sponsoring, de publicité en faveur de l’industrie et des produits du tabac», a-t-il déploré.
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L’OMS a assuré de son appui pour accompagner tous les pays de la région à mettre en œuvre cet appel à l’action issue de la réunion de haut niveau de Kinshasa.
