RDC: les élections peuvent être organisées dans les délais, soutient Jean-Lucien Busa

Jean Lucien Busa, député de l'opposition. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au lendemain de la publication du rapport final de la mission d’audit de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le député de l’opposition Jean-Lucien Busa estime que ce document démontre que les élections peuvent être tenues dans les délais constitutionnels.

D’après ce rapport, le fichier électoral de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est stabilisé et consolidé, mais il reste biaisé et nécessite une révision pour élaguer les doublons, les électeurs décédés et pour intégrer les nouveaux majeurs.

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Pour M. Busa, la première leçon à tirer de ce rapport est «qu’il est possible de pouvoir fiabiliser le fichier électoral dans un délai ne dépassant pas trois mois».

L’opposant estime donc que le dialogue politique souhaité par le chef de l’Etat pour discuter du processus électoral n’a plus d’intérêt.

«Cette conclusion nous amène à dire une autre évidence, poursuit-il. Il est possible d’organiser les élections des députés provinciaux et l’élection du président de la république dans les délais constitutionnels. Ceci est sans équivoque.»

Pour Jean-Lucien Busa, la question des élections est un problème de « volonté politique ».

«Tout le problème aujourd’hui est celui de la volonté politique du président de la République, du gouvernement à mettre les moyens rapidement à la disposition de la Commission électorale ainsi que de la Ceni à sortir du carcan de la majorité», soutient-il, ajoutant : 

« A partir de ce moment-là, nous sommes assurés que l’alternance démocratique va être certaine lors des élections de novembre 2016. » 

Interrogé au sujet du rapport de l’OIF, le député de la majorité Emmanuel Shadari avait estimé que le fichier électoral de la Ceni était «biaisé» et «corrompu». «Il faut donc des réformes, il faut un recensement général, il faut l’enrôlement (de nouveaux majeurs). Il faut corriger  toutes les faiblesses évoquées dans ce rapport», estime-t-il.

La question de la révision du fichier électoral divise la majorité et l’opposition. Les membres de la majorité sont favorables à un recensement général de la population.

L’opposition, elle, souhaite un simple enrôlement de nouveaux électeurs, estimant que le recensement prendrait plusieurs années et occasionnerait la prolongation du mandat du chef de l’Etat qui doit prendre fin en décembre 2016.

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