RDC: l’UDPS organise une « marche silencieuse » pour honorer « ses militants morts »

Quelques partisans de l'UDPS marchent ce 11/07/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi a manifesté sans encombre jeudi 26 novembre à Kinshasa, a constaté une journaliste de l'AFP.
 
Près de 300 militants de ce parti d’opposition ont manifesté en début d'après-midi à Limete, quartier-général de l’UDPS dans le centre-est de la capitale, sans être inquiétés par les forces de l'ordre.
 
A travers cette "marche silencieuse", l'UDPS comptait officiellement honorer "ses militants morts suite à la répression policière du 26 novembre 2011", à l'avant-veille de la dernière présidentielle.
 
Ce 26 novembre-là, dernier jour de la campagne électorale, le pouvoir avait interdit les manifestations d'opposition dans la capitale. Selon l'ONG américaine Human Rights Watch, 18 personnes avaient été tuées en bravant cette interdiction.
 
L'ONU estime pour sa part qu'au moins 33 personnes ont été tuées par balles et 83 autres blessées dans les violences pré et post-électorales entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011.

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Dans son message aux manifestants, le secrétaire général de l'UDPS, Bruno Mavungu, a émis le vœu de voir les Congolais "aller aux prochaines élections [censées avoir lieu avant fin novembre 2016, NDLR] non plus comme des ennemis prêts à se tuer mais plutôt comme [...] des frères et sœurs réconciliés".
 
Mi-novembre, M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, a fait part de sa volonté de convoquer un "dialogue national" en vue d'"élections apaisées". 
 
L'UDPS a annoncé être prête à participer à ces assises, à condition qu'elles se tiennent "sous l'égide de la communauté internationale".
 
La majeure partie des autres composantes de l'opposition refuse ce dialogue, y voyant une manœuvre de M. Kabila pour contourner l'interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter en 2016, et demande la publication d'un calendrier électoral fixant la date de la prochaine présidentielle.

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